Une enquête a été ouverte après une plainte et un signalement au parquet de Paris sur des soupçons de viol et d'agressions sexuelles commis par un étudiant de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris, a indiqué ce mardi 4 avril le Parquet de Paris, confirmant une information du Parisien.
Les investigations ont été confiées au 3ème district de police judiciaire (DPJ). Selon une source proche du dossier, citée par l'AFP, le signalement a été effectué en janvier dernier par l'IEP et l'enquête ouverte le mois suivant.
Les faits remonteraient à juin 2022 et seraient survenus lors d'un voyage en Grèce, organisé par une association liée à Sciences Po Paris, raconte le quotidien.
L'agresseur présumé, un étudiant, aurait d'abord pratiqué des préliminaires "de manière consentie" avec une étudiante, avant de la pénétrer alors qu'elle lui avait signalé son refus plusieurs fois, selon le journal. Ce même étudiant aurait par ailleurs agressé sexuellement deux autres jeunes femmes lors de ce voyage.
En février 2021, des étudiants se disant victimes ou témoins de comportements et violences sexistes, y compris des viols, dans plusieurs IEP de France, avaient lancé le mouvement #sciencesporcs.
Contacté par l'AFP, Sciences Po a confirmé avoir reçu un signalement. Dans le cadre de son dispositif de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS), l'institution a indiqué avoir saisi le procureur de la République et la section disciplinaire de l'enseignement supérieur.
Fin février dernier, dans un point d'étape un an après la mise en place de ce dispositif instauré après l'affaire Duhamel, Sciences Po s'était félicité de "la transmission systématique de tous les signalements effectués à l'administration de la Cellule d'enquêtes internes préalables (CEIP)" ou encore "des délais réduits à 2,3 mois en moyenne contre 5 auparavant pour le traitement des enquêtes ouvertes."
Au cours de l'année 2022, la CEIP a lancé 51 enquêtes internes préalables à la suite des signalements de violences sexistes et sexuelles, dont 42 ont été finalisées. Sciences-Po avait été secoué en 2021 par les révélations de Camille Kouchner sur Olivier Duhamel, accusé d'inceste sur son beau-fils, classées sans suite pour cause de prescription. Il était alors président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) qui chapeaute l'école. Cette affaire avait entraîné les démissions d'Olivier Duhamel puis du directeur de Sciences-Po Frédéric Mion, un de ses proches.
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