Une école talmudique basée à Buissières (Seine-et-Marne) a été démantelée ce lundi 31 janvier par les gendarmes. Cette école juive orthodoxe "ultra-rigoriste" ferait l’objet de dérives sectaires et imposerait aux élèves, totalement isolés, "des conditions insalubres et des mauvais traitements", détaille CNEWS qui reprend une information du Parisien.
Au total, 16 responsables de cette organisation ont été placés en garde à vue lundi, soupçonnés de maltraitance physique et psychologique envers la soixantaine d'élèves de l’établissement. Les 40 adolescents de plus de 12 ans et 22 jeunes majeurs sont principalement des mineurs américains et israéliens, a annoncé la procureure de Meaux, relayée par l'AFP.
"Cet établissement accueillerait de manière non déclarée de nombreux mineurs de nationalité américaine et israélienne ne parlant pas le français, dans des conditions abusives", a déclaré la procureure Laureline Peyrefitte dans un communiqué de presse. Elle a énuméré des abus allant de "l’enfermement", à la "confiscation des documents d'identité", en passant par "des conditions de vie dégradées, des actes de maltraitance" ou "l’absence d'accès à l'éducation et aux soins". Ces élèves seraient également privés "de revenir dans leurs familles", a-t-elle ajouté.
D’après la préfecture, cette école hors contrat, implantée depuis une vingtaine d'années dans le département de Seine-et-Marne, n'est pas dans le circuit de l'Éducation nationale.
Ce n’est pas la première fois que les pratiques de l’établissement sont dénoncées : ce "milieu extrêmement fermé" avait fait l’objet de plusieurs alertes, remontées via le recteur. La même source a rappelé qu’un adolescent, qui avait réussi à s’échapper, avait déposé plainte, accélérant l’enquête. En juillet dernier, un élève américain avait fugué et s’était réfugié à l'ambassade américaine à Paris. Entre novembre à décembre, d'autres adolescents se sont échappés.
L'enquête a été ouverte des chefs de séquestration en bande organisée, violences aggravées, privation de soins et d'aliments, et abus de faiblesse aggravé, a précisé Laureline Peyrefitte. D’après elle, "les premiers éléments (...), notamment l'audition de mineurs en fugue ou d'anciens élèves de l'établissement, permettaient de confirmer ces suspicions de commission d'infractions".
À noter que les élèves "ont été pris en charge dans une structure scolaire avec un internat pour les loger, assurer le couvert et que les inspecteurs puissent les entendre", a ajouté la préfecture.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi en assurant vouloir lutter "contre toutes les dérives sectaires".
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