Le 26 novembre 2016, le petit Tony, 3 ans, décédait sous les coups de son beau-père. Ce dernier devait comparaître ce mardi 11 février, devant les assises de la Marne. Un procès reporté en 2021 en raison de la grève des avocats.
Ce jour de novembre 2016, vers 15h30, les pompiers répondent à l'appel d'une maman de 19 ans pour porter secours à son fils qui, selon elle, a perdu connaissance à la suite d'une chute. Mais peu après 17 heures, Tony décède à son arrivée aux urgences pédiatriques du CHU de Reims, où un médecin remarque des traces de coups de poing au ventre.
L'autopsie démontre que la mort de l'enfant est due à un éclatement de la rate et du pancréas datant de 48 heures. Le rapport fait également état de nombreuses lésions traumatiques sur le visage et le corps de la jeune victime, ainsi que plusieurs fractures des côtes, anciennes et récentes.
Lors de sa garde à vue, la mère, "effondrée" selon les propos du procureur à l'époque, avait d'abord tenté de minimiser les faits avant de reconnaître que son compagnon avec lequel elle vivait depuis trois mois frappait son fils, qui servait de "souffre-douleur".
Condamné sept fois pour des faits de violence, son conjoint reconnaissait finalement des violences sur l'enfant après plusieurs dénégations.
L'enquête révélera que les insultes, les gifles et les coups de poing avaient débuté dès son arrivée dans l'appartement de la mère en septembre 2016, avec une dramatique intensification des violences physiques la semaine précédant la mort de l'enfant.
Si les services de police avaient été alertés
par le voisinage, cet enfant aurait pu passer NoëlMatthieu Bourrette, procureur de la République
Le huis clos familial et mortifère de trois mois qui aura été fatal à Tony ne s'est pas déroulé sans témoins. Les juges ne manqueront pas d'interroger le silence de la première d'entre eux : la mère. Présentée par les experts comme immature et sous l'emprise de son compagnon, elle n'a jamais dénoncé les coups, malgré les nombreuses interrogations et inquiétudes que formulaient très régulièrement ses proches ainsi que le père et la grand-mère paternelle de Tony, parties civiles.
Dès le début, l'absence de réaction des voisins du couple a également été pointée du doigt. En octobre 2019, le plus proche voisin avait été renvoyé pour non-dénonciation de mauvais traitement devant le tribunal correctionnel de Reims, qui l'avait relaxé. "Tout le monde dans l'immeuble a, à un moment donné, entendu Tony pleurer", avait affirmé le président du tribunal.
Accusé de "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité", Loïc Vantal, 24 ans à l'époque des faits, encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Placée sous contrôle judiciaire, son ex-compagne, Caroline Letoile, la mère de Tony, est poursuivie pour non-assistance à personne en danger et risque cinq ans d'emprisonnement.
Mais une demande collective de renvoi a été formulée par les avocats de la défense, en raison de la grève contre la réforme des retraites. Le procès est finalement reporté à une prochaine session d'assises de l'année 2021.
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