Quadruple meurtre de Vaux-le-Pénil : qui est Edgar Boulai, condamné pour avoir tué la famille Davila ?

En 1995, à l’époque de la disparition de la famille Davila à Vaux-le-Pénil (Seine-et-Marne), Edgar Boulai est un ami de Donald… plus ou moins. L’ami d’un ami, en fait, un copain de Roland, le parrain du petit Donald Junior, le genre de type qui s’incruste partout où il peut, parasite, profiteur, jouisseur.

Chez les Davila, sur ce vaste terrain où la mairie les laisse occuper un cabanon, c’est la vie de bohème, la fête permanente, la musique, le rhum à toute heure. Boulai fait partie des têtes connues, mais ce n’est pas forcément le convive le plus apprécié. En fait, tout le monde s’en méfie.

Une fois l'enquête commencée, il va très vite être soupçonné du quadruple meurtre de la famille : Stéphanie, Donald et leurs deux enfants. Quelques mois avant leur disparition, Boulai se fait expulser de son appartement, car il ne paye pas son loyer. Il se retrouve à la rue et sa maîtresse menace alors de le quitter s’il ne trouve pas très vite un autre logement.

Il n’avouera rien

Panique à bord… Du moins on peut le penser car il contacte tous ses amis pour tenter de trouver une solution. Il est prêt à accepter une tente au fond d’un jardin, n’importe quoi, il lui faut un domicile à tout prix. Est-ce ce qui le conduit chez les Davila, qui vivent heureux dans leur cabanon ? En réalité, ils ne sont que tolérés sur leur bout de terrain en friche, c’est un logement provisoire… Mais cela, Edgar Boulai l’ignore sans doute. Il ne confirmera jamais ce mobile, puisqu’il n’avouera rien.

J'affirme que je n'ai pas tué Donald et sa famille

Edgar Boulai

Pour le quadruple meurtre de la famille Davila, Edgar Boulai a été condamné à la réclusion à perpétuité, mais sans peine de sûreté. À l’énoncé du verdict, il est resté de marbre et n’a prononcé qu’une seule phrase : "J'affirme que je n'ai pas tué Donald et sa famille".

De sa vie en prison, on ne sait rien, si ce n’est qu’il s’est mis à la peinture. Il a même eu les honneurs d’une exposition en 2015. Des paysages de plage, des portraits de femmes, et des tableaux inspirés par Picasso ou Freud. Rien qui puisse suggérer que l’homme qui tient le pinceau est capable de tuer un enfant à la machette. 

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