Qu'est-ce que le bean bag, ce projectile utilisé par les unités d'élite de la police ?

Les enquêteurs de L'IGPN veulent savoir comment Mohamed Bendriss est mort le mois dernier en marge des émeutes à Marseille. Deux des cinq policiers du RAID mis en garde à vue dans cette affaire ont été remis en liberté mardi 8 août au soir.
Une des questions au cœur de l'enquête est celle du projectile qui a provoqué la mort du jeune homme. Il pourrait s'agir soit d'un LBD (lanceur de balles de défense), soit d'un bean bag ou (sac de haricots en français, ndlr). Pour ce dernier, seules les unités d'élite type RAID ou BRI en possèdent. Les bean bags sont des petits sachets de toile, remplis de billes d'acier ou de plastique, insérés dans une cartouche d'arme à feu. Une fois tiré, le bean bag se déploie et acquiert la force d'un projectile capable d'assommer ou de stopper net une personne jugée menaçante.

Le bean bag jugé nécessaire face aux émeutes

Le bean bag est classé en arme non-létale, s'il est utilisé convenablement, c'est-à-dire sans viser la tête. Il est néanmoins très rarement employé en France. Jusqu'ici, seul le RAID, l'unité d'élite de la police nationale avait effectué des tirs en Outre-mer, lors d'épisodes particulièrement violents. Cependant, face à l'intensité des émeutes qui se sont déroulées fin juin sur tout le territoire, le ministère de l'Intérieur a jugé son utilisation nécessaire. Plusieurs vidéos ont circulé de policiers du RAID juchés sur les tourelles de leurs blindés, en tirant au fusil ces fameux bean bags.

Au moins un blessé grave a été jusqu'ici confirmé, selon une information de RTL. Le jeune homme est âgé de 25 ans et a été touché à la tête à Mont-Saint-Martin, en Meurthe-et-Moselle. Il a passé plus de 20 jours dans le coma.

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