Professeur tué à Dunkerque : pourquoi le profil de sa femme interpelle

Ce jeudi matin, Justine, 37 ans, avouait en garde à vue avoir tué son époux dans la nuit de dimanche à lundi 18 septembre. Cette jeune mère de famille était pourtant insoupçonnable aux yeux de ceux qui la connaissaient.

Un commissariat de police (illustration)

Crédit : KENZO TRIBOUILLARD / AFP

DUNKERQUE - La femme du professeur tué est passée aux aveux

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La femme de Patrice Charlemagne, professeur poignardé à mort en pleine nuit chez lui, à Dunkerque, dans la nuit de dimanche à lundi, a avoué le meurtre de son époux. Des aveux survenus après quelques heures de garde à vue. La suspecte, également universitaire et âgée de 37 ans, a rapidement craqué, avouant dans la matinée ce jeudi 21 septembre avoir tué son mari. C'est bien elle qui a poignardé à de nombreuses reprises, dans la chambre du couple, son compagnon.

Pourtant, cette dernière avait, auparavant, fait part d'un tout autre récit, expliquant vers 4h10 lundi matin aux policiers que des cambrioleurs avaient pénétré leur domicile au beau milieu de la nuit, la poussant à prendre la fuite avec son enfant et laisser son mari derrière elle. Elle avait été retrouvée par les secours avec son bébé de 20 mois dans les bras, à quelques mètres du logement, dans la rue.

Le professeur d'université a été retrouvé quelques minutes plus tard par les secours, inanimé dans sa chambre et lardé de plusieurs coups de couteau. Toutefois, des éléments étaient bien vite venus contredire sa version. Le profil de cette femme interpelle.

Enseignante, élue et écrivaine

Enseignante en Lettres et écrivain en littérature jeunesse, Justine, 37 ans et jeune maman intervenait dans la même université du littoral que son mari Patrice Charlemagne. Ses élèves sont tous stupéfaits d'apprendre ce rebondissement. "On ne l'imagine pas s'en prendre à un homme avec son gabarit", nous confie l'un d'entre eux. "Quand on les voyait ensemble, on ne pouvait pas s'imaginer", assure un autre.

Et pour cause, la professeure est décrite comme très avenante, gentille, légère, en quelque sorte. Quant à la victime, professeur de néerlandais et d'allemand, très passionné, il semblait plus strict et rigide. Sa mort a provoqué beaucoup de stupeur et un certain malaise. Une cellule d'écoute psychologique a été mise en place et reste d'ailleurs active.

La mère de famille étalait sur ses réseaux sociaux les moments de bonheur avec sa petite fille arrivée le 1 décembre 2021. Une intimité familiale qui résonne tristement alors que la garde à vue se poursuit. Élue, conseillère municipale dans l'équipe du maire Patrice Vergriete en 2020, cette femme était également très impliquée dans la vie locale. La Dunkerquoise s'est beaucoup investie dans la promotion de la lecture, intervenant dans les collèges, lycées, et dans plusieurs salons littéraires. Avec son association, elle militait pour l'accès à la culture pour tous.

Elle était d'ailleurs attendue en dédicace en libraire, pour la sortie de son dernier ouvrage pour enfant début octobre. Dans le giron local, on constate également beaucoup de tristesse : "Elle semblait épanouie dans sa vie", nous a d'ailleurs confié l'une de ses collègues.

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