Procès Monique Olivier : "C'est embrouillé", "je confonds"... L'interrogatoire laborieux de l'accusée

Depuis le 28 novembre se tient devant les assises de Nanterre l'un des procès les plus attendus de l'année : celui de Monique Olivier, l'ex-femme du tueur en série français, Michel Fourniret. Pendant trois semaines, la complice de "l'Ogre des Ardennes" est jugée pour complicité dans trois affaires criminelles : les disparitions et les meurtres de Joanna Parrish, Marie-Angèle Domèce et Estelle Mouzin entre 1988 et 2003. 

Si Monique Olivier a juré faire "de (son) mieux" à l'ouverture de son procès, l'interrogatoire reste laborieux au sixième jour des audiences. Face aux questions, l'accusée ne sait pas, ou ne sait plus. Devant ses incertitudes, le président de la cour insiste : "Vous n'êtes pas là pour soulager votre conscience, mais pour donner des réponses. Les familles de Marie-Angèle et de Joanna sont là et attendent beaucoup de vous sur les derniers moments de ces jeunes filles."

L'accusée s'excuse en marmonnant. Elle soutient : "Je ne fais pas exprès, c'est embrouillé. Certains souvenirs ont du mal à revenir", avant d'ajouter au grand dam des familles des défuntes : "Je confonds avec d'autres victimes".

Monique Olivier confirme cependant que son ex-mari aurait repéré un "beau petit sujet" en 1988. Cette année là, l'ex-femme du tueur en série sert d'appât pour que Marie-Angèle Domèce monte dans la voiture du couple, avant d'être enlevée et violée. Malgré tout, la version de Monique Olivier reste floue. L'accusée se contredit, se souvient partiellement, mais ne livre rien : aucun détail aux familles, désespérément suspendues à ses lèvres depuis ce matin.