Procès de Monique Olivier : "Les familles ont pris des années de souffrance", fustige l'avocate des familles

Un procureur a été mis en cause dans le procès de Monique Olivier, accusée de complicité avec son ancien compagnon Michel Fourniret dans les enlèvements et les meurtres de deux femmes et d'une enfant, Estelle Mouzin. Si le fait le plus ancien remonte à 1988, la justice a pris du temps avant de juger le couple. 

Pourquoi la justice a-t-elle été lente ? Francis Nachbar, ancien procureur de Charleville-Mézières, est mal à l'aise à la barre. La commune de l'est de la France est le lieu où le couple a été condamné pour viols et meurtres en 2008. Face à lui, l'avocate Corinne Hermann est à la fois émue et en colère, rappelant les aveux de Monique Olivier dès 2005 dans les affaires Parrish et Domèce. 

De plus, la lettre de Michel Fourniret qui demande à être jugée pour ces deux cas dès 2007 avait alors été refusée par la justice, qui a perdu 15 ans, selon l'avocate des familles des victimes : "Parce que ce procès aurait dû avoir lieu beaucoup plus tôt, parce qu'il pouvait avoir lieu beaucoup plus tôt. Vous vous rappelez que Michel Fourniret est dans le dossier Mouzin dès 2003, mais qu'il apparait aussi dans d'autres dossiers. Donc, on est en 2023, comment on explique ça aux familles ? Elles ont pris des années de souffrance", dénonce-t-elle. 

Ces dernières s'accrochent à un espoir : celui de retrouver les corps d'Estelle Mouzin et de Marie-Angèle Domèce grâce aux propos de Monique Olivier, alors que ceux-ci sont toujours introuvables malgré de nombreuses fouilles.