Un moment très éprouvant pour les victimes de Joël Le Scouarnec. Alors que se tient ce vendredi 28 février le cinquième jour du procès de l'ex-chirurgien jugé à Vannes pour viol et agression sexuelle sur 299 jeunes victimes, les principales pièces à conviction sont examinées.
Il s'agit des carnets du mis en cause, saisis en 2017 après son interpellation pour le viol de sa voisine de six ans. Joël Le Scouarnec y consignait toutes les identités de ses victimes, inscrivant les sévices qu'il leur faisait subir, avec les détails les plus crus.
La gendarme qui a découvert ces écrits stockés dans des disques durs cachés sous le matelas du chirurgien, lors de la perquisition dans sa maison de Jonzac, va être entendue à la barre. Cette jeune agente, aujourd'hui en arrêt pour raisons psychiatriques, ne s'est jamais remise de l'examen du contenu.
L'homme écrivait 40 à 100 pages par an pendant presque toute la période des faits. Une véritable plongée dans la tête d'un pédocriminel en série, "fier d'être pédophile", écrit-il.
Sa plume est d'ailleurs soignée, si bien qu'à le lire, des images très précises de ces crimes sur des enfants, pour la plupart endormis, sont suggérées. Joël Le Scouarnec s'adresse d'ailleurs à eux dans ses textes et finit toujours par leur dire au revoir et : "Je t'aime", comme une ultime salissure.
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