Il s'est exprimé longuement à la barre mercredi 20 octobre : Mathieu Valbuena a livré sa version de la fameuse "affaire de la sextape". Au premier jour du procès de ce scandale qui a secoué le football français à l'automne 2015, le joueur de l'Olympiakos (Grèce) est également revenu sur la conversation qu'il avait eue alors avec Karim Benzema, soupçonné d'avoir exercé sur lui une forme de chantage.
Autre personnage-clé de ce dossier, Karim Zenati, ami d'enfance de Benzema. C'est lui qui aurait été approché le premier par le maître-chanteur. Devant les magistrats, il s'est défendu de toute intention malveillante. Il doit tellement à l'attaquant du Real Madrid que jamais, non jamais il n’aurait pu l’embarquer dans un plan risqué. Voilà ce que Zenati s'est évertué à dire au tribunal.
"On a grandi dans le même bloc, on avait six ans, c’est comme mon frère". Pourtant, c’est bien cet ami de toujours qui a été approché par un maître-chanteur, ce même ami qui a convaincu ensuite Benzema de parler de la vidéo intime à Valbuena. "Je vous assure que je pensais la démarche bienveillante. Jamais il n’a été question d’argent", assure-t-il.
C’est parti en vrille au téléphone
Karim Zenati
Mais une conversation téléphonique met à mal sa version, loin d’être bienveillante. Karim Benzema et Karim Zenati parlent de Valbuena en des termes plus que douteux : "Il va rien lâcher, ils vont lui pisser dessus, qu’il se démerde avec ses piranhas", lancent les deux hommes dans un échange ponctué de rires.
"C’est parti en vrille au téléphone", concède Zenati. Celui qui a déjà été condamné pour un vol à main armée et du trafic de stupéfiants insiste une dernière fois : "Si j’avais voulu faire du chantage, jamais je n’aurais fait appel à Karim Benzema".