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Un gardien dans un couloir de prison (illustration)
Crédit : Thibaud MORITZ / AFP
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C'est une initiative peu banale qui a été mise en place par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris le 20 mai. Dans un communiqué, la Procureure de la République Laure Beccuau a indiqué avoir "déclenché une opération dite "prison break" de perquisitions simultanées dans 66 lieux de détention sur l’ensemble du territoire". Des autorisations ont été délivrées pour "les perquisitions de près de 500 cellules", d'après le communiqué.
Cette dernière vise notamment à saisir des "téléphones miniatures", circulant parmi les détenus, "de la taille d’un briquet, et paramétrés de façon spécifique". Ces outils "étaient vendus comme indétectables aux portiques d’entrée dans les lieux de détention" selon le communiqué qui détaille que la participation du Service National de Renseignement Pénitentiaire a contribué à identifier les utilisateurs.
Au total, "5.000 téléphones" sont actuellement en circulation et sont visés par cette opération dans le cadre d'une enquête ouverte pour administration de plateforme permettant des transactions illicites et recel d'objet provenant d'une infraction. "Il est interdit de faire parvenir un téléphone à une personne détenue", a rappelé la procureure. Ces téléphones-ci "étaient vendus comme indétectables aux portiques d'entrée dans les lieux de détention", a souligné Laure Beccuau.
La procureure de la République indique que "certains de ces téléphones ont été utilisés pour commettre, depuis la détention, les infractions de trafic de stupéfiants, d’escroqueries, de dégradation de commerce par incendie, de tentatives de meurtre commanditées".
Des modèles de téléphones miniatures présentés dans le communiqué de Procureure de la République.
Crédit : Tribunal Judiciaire de Paris
Les appareils ont été "mis en circulation par une société chinoise et revendus en France par le fournisseur "OPORTIK"", toujours selon les informations communiquées par la procureure de la République.
Le 20 mai 2025, le nom de domaine de la société OPORTIK a été saisi. Trois fournisseurs sur le territoire français ont été interpellés. Des téléphones seront expertisés par l’ANSSI "afin de vérifier l’éventuelle aspiration de données vers l’étranger par des backdoors", d'après le communiqué. Ce terme correspond à "un accès tenu secret vis-à-vis de l’utilisateur légitime aux données contenues dans un logiciel ou sur un matériel" selon la définition officielle de la CNIL.
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