Prisons : "On ne peut pas dire que le président a promis et qu'il n'a pas fait", se défend Éric Dupond-Moretti

En 2017, par Emmanuel Macron, lançait un grand plan pour construire 15.000 nouvelles places de prison en France afin de lutter contre la surpopulation carcérale. À deux ans de l'échéance, le président de la République a confié dans son interview sur TF1 vouloir "changer les règles" pour privilégier "des structures plus légères et beaucoup plus rapides à construire".

Un aveu de faillite pour certains mais pas pour l'ancien Garde des Sceaux, Éric Dupond Moretti qui a tenu à rappeler que 5.000 places de prison ont été créées depuis 2017 et que "5.000 sont en cours de construction, en phase terminale". "J'en ai inauguré plein", martèle-t-il. 

"On ne peut pas dire que le président a promis et qu'il n'a pas fait", défend Éric Dupond-Moretti. Il l'assure : "On a mis beaucoup d'argent, on a investi beaucoup d'énergie". 

Louer des places de prison à l'étranger ?

Pour lutter contre la surpopulation carcérale, Emmanuel Macron a indiqué qu'il serait également disposé à louer des places de prison à l'étranger, comme le fait déjà la Belgique et le Danemark. Une solution qui laisse l'ancien garde des Sceaux un peu sceptique. 

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"Il y a un certain nombre d'écueils que le président de la République n'ignore pas. Problème linguistique, problème de délégation, naturellement de service public, la disponibilité du détenu envers la justice, comment on fait s'il est en Moldavie ? Pour qu'un juge d'application des peines puisse l'entendre. L'autre écueil, c'est la famille, évidemment. La visite, énumère-t-il. Tout ça, le président ne l'ignore pas".