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Pourquoi il est difficile de lutter contre la haine sur internet

Depuis l'assassinat de Samuel Paty, on constate la prolifération de messages de haine ou d’appel à la violence sur internet.

Un Lilloise porte la photo Samuel Paty lors d'un rassemblement le 18 octobre 2020.
Crédit : FRANCOIS LO PRESTI / AF
Assassinat de Samuel Paty : recrudescence d'appels à la haine sur internet
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Thomas Prouteau - édité par William Vuillez
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L’assassinat de Samuel Paty a jeté une lumière crue sur la prolifération des messages de haine ou d’appels à la violence sur internet. La haine sur internet amène à des délits classiques : menaces de mort, provocations à la haine ou à la violence, diffamation, insultes à caractère raciste et bien entendu apologie d’actes de terrorisme. Mais cela par le biais d’Internet, autrement dit via des blogs, des snaps, des mails, des tweets, des posts, des stories, des SMS...

Cela est spécifique d’une part parce que les enquêtes ont une très forte dimension technique et doivent faire recours à des policiers spécialisés en cyber. D’autre part, parce que l’anonymat est très souvent la règle. Enfin parce que ces délits peuvent être commis partout dans le monde sur des plateformes ou des réseaux hébergés dans n’importe quel pays.

Près de 200 enquêtes de ce type, en lien avec la mort de Samuel Paty ont été ouvertes selon le dernier décompte national de la chancellerie début novembre, mais avec encore peu d’interpellations. En effet, remonter aux auteurs est complexe, il faut pour cela obtenir la collaboration des plateformes petites et grandes, ce qui passe souvent par des réquisitions judiciaires.

Les géants du net traînent parfois des pieds

Or, les GAFAM sont des entreprises américaines, elles font donc ce qu’elles veulent face à une réquisition française, même transmise par un procureur des États-Unis. Il y a des exceptions. En matière d’enquête terroriste après un attentat ou s’il faut déjouer en urgence un projet imminent, les Facebook, Google ou autre Twitter opèrent très vite. Mais s'il s’agit d’une "simple" apologie du terrorisme, par exemple un message de soutien à l’assassin de Samuel Paty, les géants du net traînent parfois des pieds, idem pour les appels au lynchage.

Qui dit enquête ne dit pas retrait des contenus, sauf là aussi en matière de terrorisme et même dans ce cas-là, c’est très lent. Des photos insoutenable du cadavre du professeur de Conflans-Sainte-Honorine sont restées plus de deux heures en ligne sur Twitter le 16 octobre dernier. Pour ce qui est des messages de haine les plus courants, ce sont les plateformes qui décident en fonction de leur propre appréciation de la liberté d’expression. 

Les propos litigieux peuvent donc rester en ligne longtemps, c’est pour cela notamment qu’un nouvel article a été introduit dans la loi à venir contre le séparatisme. 

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