Photo-journaliste agressé à Reims : ce que l'on sait

Trois jours après l'agression d'un photo-journaliste à Reims, une affaire qui avait suscité beaucoup d'émotion, l'homme est toujours entre la vie et la mort. Une personne a été placée en garde à vue, lundi 1er mars. Les faits se sont déroulés, samedi après-midi, dans le quartier prioritaire de la Croix-Rouge. Christian Lantenois couvrait sur place un rassemblement de jeunes, pour le journal L'Union.

Une situation tendue dans ce quartier sensible la semaine dernière : un coup de feu aurait même été entendu. Une information que reçoit une journaliste de L'Union en début d'après-midi. Christian Lantenois, 65 ans, décide de l'accompagner : tous deux partent séparément, elle avec une voiture banalisée, lui avec un véhicule aux couleurs du quotidien. Sur place, les deux journalistes restent à distance l'un de l'autre, mais quelques minutes plus tard, la journaliste retrouve son collègue grièvement blessé, raconte Sébastien Lacroix, l'un des rédacteurs en chef. 

"Ils sont arrivés à plusieurs (...) pour le massacrer : ils l'ont frappé à la tête avec soit une pierre, soit l'appareil photo : ce n'était pas Christian Lantenois qui était visé, mais le journaliste de L'Union", confie le responsable. "Il souffre d'une hémorragie cérébrale et il est dans le coma", poursuit-il. Si son état de santé "est stable depuis samedi", la victime reste en réanimation et "son pronostic vital est engagé". 

Une enquête pour tentative de meurtre a été ouverte par le parquet de Reims. La garde à vue d'un homme interpellé a été prolongée, a annoncé le procureur. La police a lancé lundi un appel à témoins pour aider les recherches sur cette violente agression.