Patrice Alègre : sur la piste de "l'étrangleur de Haute-Garonne"

SUR LA PISTE DES TUEURS EN SÉRIE - Condamné à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans pour 5 meurtres et un viol suivi d’une tentative de meurtre en 2002, Patrice Alègre est dans le viseur du pôle cold-case, à la recherche d’autres.

Patrice Alègre lors de son procès devant les Assises de Haute-Garonne en 2002

Crédit : PASCAL PAVANI / AFP

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SUR LA PISTE DE - Patrice Alègre : a-t-il été condamné pour tous ses crimes ? (2/2)

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Cet été RTL retrace l’itinéraire glaçant de douze tueurs et violeurs en série français, chaque weekend à 8h15. Douze criminels hors-normes lourdement condamnés, mais désormais dans le viseur du pôle cold-case du tribunal de Nanterre. La justice reconstitue l'intégralité de leur parcours de vie, un nouvel outil d’enquête qui vise à identifier d’autres victimes potentielles qui aurait pu croiser leur route.

Dans cet épisode, on remonte la piste d’un des plus terrifiants tueurs en série français, Patrice Alègre. Son mode opératoire est caractéristique. Pour chaque meurtre, il connaît sa jeune victime, tente de la séduire. Si elle se refuse, il l’étrangle jusqu’à lui faire perdre connaissance puis il tente de la violer, il utilise des instruments pour la torturer sexuellement. Si elle a survécu, il l’achève puis et vole tout ce qui peut avoir de la valeur.

Patrice Alègre a avoué 5 meurtres et viols et un viol assorti d’une tentative de meurtre entre 1989 et 1997 mais aucun fait ne lui est reproché entre février 1990 et janvier 1997. Une parenthèse illogique de 7 ans, incroyable dans le parcours d’un tueur en série. Condamné à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans, les experts qui l’on examinés décrivent un psychopathe qui n’a peut-être pas livré tous ses terribles secrets. Alègre n’a plus rien à perdre mais il réaffirme devant les juges d’instruction qu’il n’a pas commis d’autres crimes.

191 cold case réouverts

En juin 2000, la section de recherche de la gendarmerie de Haute-Garonne constitue une cellule dédiée aux trop nombreuses disparitions de femmes, trop souvent classées hâtivement en suicides autour de Toulouse. Alègre est parfois soupçonné. Ces 8 gendarmes rouvrent 191 cold case commis entre 1986 et 1997.

Mais dans le cadre de l’enquête, des anciennes prostituées mettent en cause, à tort, des notables toulousains dont l’ancien maire. C’est le scandale Alègre/Baudis en 2003 qui décrédibilise les enquêteurs. Conséquence : on ne fouille plus le passé du désormais sulfureux Patrice Alègre. Les magistrats du pôle cold-case vont désormais tenter de rouvrir ces vieux dossiers.

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