"On a l'impression que ça devient une mode" : les élèves d'un lycée d'Orange réagissent à l'agression à l'arme blanche d'un professeur

Dans le Vaucluse, les agressions à l'arme blanche dans les lycées se multiplient. Trois ont été dénombrées en seulement deux semaines. La dernière en date s'est déroulée à Orange. Mardi 4 mars, un élève du lycée de l'Arc a brandi un couteau de cuisine en direction d'un de ses camarades. Leur professeur, qui s'est interposé, a été blessé à la main. 

Suite à cette agression, l'élève, mis en cause, a été exclu, une enquête a été ouverte et une cellule psychologique a été mise en place. Mais plus inquiétant encore, la présence d'armes blanches au sein des établissements scolaires ne semblent plus étonner. "Personnellement, je connais des gens qui se baladent souvent avec un couteau sur eux en cas de s'ils ont besoin de se défendre. Vu que ça arrive dans toutes les villes, on a l'impression que ça devient une mode et que ça vient dans tous les lycées et donc c'est dangereux, je trouve", témoigne l'une d'entre elles. 

Du côté des professeurs, la résignation s'est installée. "Il y a des élèves qui peuvent avoir des armes blanches dans leur sac parce qu'ils se sentent plus en sécurité sur le trajet de retour chez eux", tente d'expliquer Sylvain Bartet, secrétaire général FSU du Vaucluse. Selon lui, le problème vient du manque de personnel encadrant". On ne peut pas mettre une heure et demie, deux heures pour entrer à l'intérieur si on fouille tout le monde. Par contre, ce que ça soulève comme problème général, c'est la présence de plus d'adultes puisqu'on manque cruellement de personnel de surveillance, de vie scolaire dans les établissements"; 

Au lycée de l'Arc d'Orange, seules deux surveillantes sont chargées d'inspecter les sacs de plusieurs centaines d'élèves.

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