En France, 10% des établissements scolaires sont aujourd’hui vétustes. Faux plafonds effondrés, fissures, fuites... Les exemples alarmants se multiplient chaque année dans les établissements scolaires. C'est notamment le cas d'une maternelle de Marseille devant laquelle s'est rendue RTL.
"À l'intérieur, c'est délabré, il y a des fissures dans les classes", explique la mère d'un élève. Il y a des fissures sous les escaliers qui bougent, (...) il y a des enseignants qui travaillent avec des portes de la classe ouvertes parce qu'ils ont peur de l'écroulement", déplore-t-elle. "Mais même s'ils travaillent avec la porte ouverte, est-ce qu'ils pourront sauver 15 enfants (s'il y a un écroulement, ndlr) ?" demande-t-elle, préoccupée. Des parents inquiets, d'autant que le drame de la rue d'Aubagne reste dans tous les esprits.
Un jour, le plafond s'est effondré dans la salle d'en face.
Un élève d'un collège
Pourtant, d'après la mairie, deux rapports d'expertise assurent qu'il n'y a pas de risque d'effondrement dans cette école. Une nouvelle expertise est prévue pendant les prochaines vacances.
Dans un autre exemple, à moins de 10 kilomètres de là, ce sont des rats et des cafards qui s'invitent dans un établissement sans chauffage. Marseille n'est pas un cas isolé, toute la France est concernée par cette situation.
RTL s'est rendu en Seine-Saint-Denis à Épinay-sur-Seine où un élève décrit son collège après les cours. "Parfois, les toilettes sont bouchées. Un jour, le plafond s'est effondré dans la salle d'en face. Il y a des fuites dans les toilettes, dans les couloirs. Et parfois, il n'y a pas de chauffage", explique le jeune homme. "On a froid. Ce n'est pas un collège très correct" conclut-il.
Il faudrait que l'État mette vraiment la main à la poche.
Pierre-Marie Ganozzi, adjoint au maire à Marseille
Le souci, notamment, c'est que beaucoup d'établissements construits au moment du baby boom commencent à dépérir. Ce qui rend le problème encore plus complexe, c'est que ce sont différentes collectivités qui ont la charge des bâtiments, les communes pour les écoles, les départements pour les collèges et les régions pour les lycées.
Pour régler le problème, les collectivités peuvent piloter des plans. En Île-de-France, par exemple : un plan d'urgence sur 10 ans a été lancé en 2017 : 6 milliards d'euros et 600 millions d'euros ont été levés pour rénover les lycées. L'État peut aussi décider de mettre la main à la poche : c'est le cas en ce moment à Mayotte, mais aussi à Marseille avec 400 millions d'euros de subventions investis pour près de 200 écoles. Une opportunité qui devrait être généralisée selon Pierre-Marie Ganozzi, adjoint au maire en charge du plan école.
"Une école, quand on a de l'amiante, si on veut désamianter complètement une école, c'est cinq fois plus cher que de simplement y mettre de la résine dessus pour la cacher", assure l'homme politique, "donc c'est des sommes qui sont très importantes". "Il faudrait que l'État mette vraiment la main à la poche pour aider beaucoup de collectivités affirme l'adjoint au maire. "Nous à Marseille, on a eu la chance d'avoir l'État qui est venu nous prêter main forte, avec la Société des écoles, de l'ordre de 400 millions d'euros sur le plan à 1,5 milliard. Tant mieux, mais en réalité, il faudra avoir un plan national sur le bâtiment scolaire", conclut Pierre-Marie Ganozzi.
C'est d'autant plus compliqué pour les plus petites collectivités. Plus de 60% des écoles étant situées dans des communes de moins de 10 000 habitants.
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