Nouveau scandale au Samu : "La procédure a été respectée", selon François Braun

Édith Greffier, 62 ans, est morte le 14 septembre dernier des suites d'une crise cardiaque dans une petite commune du Territoire de Belfort. Sa fille a appelé cinq fois le Samu. Une ambulance est arrivée 40 minutes après. Le Smur a mis plus d'une heure à intervenir. La famille de la sexagénaire a décidé de porter plainte pour non-assistance à personne en danger deux jours après le décès. La police a requalifié les faits en "homicide involontaire".

Pour François Braun, président de Samu-Urgences de France, cette requalification est "étonnante". "La procédure a bien été respectée avec le passage de l'appel au médecin (…) qui a pris la décision d'engager immédiatement une ambulance", a-t-il expliqué au micro de RTL. Toutefois, il a souligné qu'une expertise judiciaire allait être menée et que si, en apparence la procédure avait été respectée, "on ne peut que craindre qu'il y ait eu une défaillance au niveau de la régulation médicale".

Depuis l'affaire Naomi Musenga en 2017, le Samu a connu des changements. Une formation d'un an, délivrant un vrai diplôme, a été mise en place pour les assistants de régulation médicale, dont le travail "n'est pas simplement de décrocher le téléphone".

Mais le problème principal reste le temps d'intervention des secours qui peut être long dans certaines zones, dont le Territoire de Belfort. "Il reste du travail à faire pour augmenter les équipes (du Smur)", a reconnu François Braun.