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Le navire Grande America a sombré au large des côtes françaises
Crédit : AFP PHOTO /LOIC BERNARDIN/ MARINE NATIONALE
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Le navire italien "Grande America", qui a sombré mardi 12 mars, transportait 2.200 tonnes de fioul et 45 conteneurs remplis de matières dangereuses. Ce n'est pas un pétrolier mais un porte-conteneur. Cela dit, les risques pour l'environnement sont importants. Christian Buchet, directeur du Centre d'Étude de la mer de l'Institut Catholique de Paris et auteur de "La Grande Histoire vue par la mer", aux éditions du Cherche Midi, nous éclaire sur les risques de ce naufrage.
Pour Christian Buchet, ce naufrage "est problématique, pas simplement parce des boulettes vont nous arriver peut-être dimanche ou lundi mais parce que tout ce qui a brûlé, ces conteneurs, ces bidons d'acide chlorhydrique, sulfurique, ça ne disparaît pas. C'est monté dans l'atmosphère."
"À la limite heureusement qu'il y a ce bateau pour nous rappeler un phénomène permanent. Parce que le problème d’actualité, on va parler d'un naufrage parce que c'est visible. On va parler des continents de plastique parce que c'est visible. Mais la menace majeure sur les mers c'est l'acidification", explique l'expert. "Les océans absorbent entre 30 à 40% de nos émissions de CO2. Sous cet impact qui résulte de nos modes de vie, la mer s'acidifie ce qui détruit les coraux qui représentent 30% des habitats sous-marins", ajoute-t-il. "La mer absorbe notre pollution et la mer en meurt", conclut Christian Buchet.
"Probablement au niveau de la Charente-Maritime et de la Gironde si les vents se confirment", confie Christian Buchet. Les déchets arriveront entre "samedi et dimanche". Le problème selon lui, c'est que le navire a naufragé très au large donc il va "ouvrir un angle assez grand". "Il y aura peu, ce ne sera pas concentré mais on va avoir un linéaire de côte qui sera tout à fait souillé", complète-t-il.
"Apparemment non. Mais j'en suis pas sûr. C'est un navire qui n'est pas jeune, il est de 1997 c'est-à-dire qu'il a 22 ans. J'ai remarqué par des chiffres de mes étudiants que 80% des naufrages procèdent de navires de plus de 15 ans" explique l'expert.
"Ce navire a plusieurs reprises a été retenu dans des ports européens parce qu'il était très inspecté pour être ancien et il y avait un certain nombre de défauts. Je m'interroge pourquoi ils n"ont pas réussi à maîtriser d'entrée l'incendie qui s'est déclaré", ajoute-t-il.
"Il y a moins de naufrages depuis quelques années sur nos côtes parce qu'on a pris un certain nombre de mesures mais il y a au niveau mondial le même nombre de navires qui naufragent chaque année. 115 à 120 naufrages par an de gros bâtiments de plus de 300 tonneaux, principalement sur les routes maritimes. Au total, c'est quand même un gros navire qui naufrage tous les 2 ou 3 jours sur les mers du globe", déclare Christian Buchet.
"Chaque année, c'est quelque 150.000 tonnes de boulettes de mazout, de fioul qui touchent nos mers", s'insurge le chercheur.
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