Célébrité populaire des années 1990, Ève Vallois a été retrouvée sans vie en 2000, dans son domicile de Grasse. Plus connue sous son nom de scène Lolo Ferrari, la jeune femme de 37 ans avait battu des records grâce à la taille de sa poitrine, estimée comme étant la plus importante d'Europe. En France, elle multipliait les apparitions sur les plateaux télévisés ou dans des boîtes de striptease, où elle était davantage considérée comme une bête de foire plutôt que comme la femme malheureuse qu'elle était. Deux scénarios seront explorés après son décès. Lolo Ferrari s'est-elle suicidée, comme l'avance son mari Eric Vigne, où a-t-elle été victime d'un féminicide ?
Le 5 mars 2000, Ève Vallois a été retrouvée morte dans son lit, à son domicile de Grasse, après le coup de fil passé par son mari Éric Vigne aux secours. La victime de 37 ans gisait en nuisette rose clair sur le dos, sur le côté droit du lit. Des hématomes ont été découverts sur ses jambes. Son compagnon et manager racontera qu'elle souffrait d'une angine et qu'elle avait ingurgité de nombreux médicaments pour dormir.
Une première thèse, soutenue par la version du mari, indiquait que Lolo Ferrari souffrait psychologiquement du déclin de sa carrière et était habitée de pensée noire. Une piste étoffée par le rapport de l'autopsie, qui a mis en lumière la présence d'un cocktail particulièrement toxique d'anti-dépresseurs, de neuroleptiques et d'antibiotiques. Selon Éric Vigne, qui gérait la carrière de sa femme, cette dernière était particulièrement fragile et aurait pu ingérer volontairement une grande dose de médicaments.
Néanmoins, les parents d'Ève Vallois n'étaient pas convaincus par ce premier scénario. Ils ont porté plainte contre le mari de leur fille pour non-assistance à personne en danger, notamment parce qu'il était présent dans la maison au moment du décès, dans son sommeil, de Lolo Ferrari. Mis en examen puis incarcéré, le mari d'Ève Vallois a affirmé à de multiples reprises que jamais il n'aurait "tué sa poule aux œufs d'or".
"Je pense qu'elle ne lui rapportait plus rien et qu'il a utilisé son travers de surconsommation de médicaments pour la laisser sans secours", déclarait la mère de la victime, Yvette Vallois. Une nouvelle expertise a établi alors que les médicaments ingurgités par la victime ont pu entraîner un début de coma, mais pas la mort. Rien ne permettait alors d'éliminer une potentielle suffocation.
Six ans après sa mort, en 2006, une énième expertise a contredit la précédente : seuls les médicaments ingurgités par Ève ont pu être la cause de son décès. Le parquet de Grasse a alors rendu une ordonnance de non-lieu. Les charges retenues contre Éric Vigne sont abandonnées. Selon la juge, "l'hypothèse d'un acte suicidaire d'une femme affaiblie et dépressive était la plus vraisemblable".
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