Mort d'Émile : ce que l'on sait des quatre gardes à vue, dont celles de ses grands-parents

Rebondissement dans l'enquête sur la mort du petit Émile, disparu en juillet 2023. Les grands-parents du petit garçon et deux de leurs enfants majeurs ont été placés en garde à vue pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre", ce mardi 25 mars, a indiqué le procureur de la République d'Aix-en-Provence. C'est la première fois que les grands-parents sont interrogés, en tout cas sous le régime de la garde à vue. 

Au vu des chefs d'inculpation, les quatre gardés à vue sont suspectés d'avoir possiblement tué Émile puis dissimulé le corps. Toutefois, il s'agit de garde à vue, tous les suspects sont donc présumés innocents. Ce n'est qu'à l'issue des 48 heures d'interrogatoire qu'on saura si cette hypothèse est retenue et surtout à qui elle s'applique entre les grands-parents et leurs enfants, donc a priori les oncles et tantes d'Émile. 

Des perquisitions sont également en cours au domicile des grands-parents à La Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône. C'est ici qu'ils ont été interpellés au petit matin ce mardi. Selon les informations de RTL, ces perquisitions étaient déjà prévues il y a quelques mois. Elles devaient avoir lieu dans la foulée de la remise en situation organisée au Haut-Vernet. Mais quelques heures après cette remise en situation, le crâne et des vêtements d'Émile avaient été retrouvés, ce qui a modifié le champ de l'enquête des gendarmes.

Plusieurs éléments pourraient avoir conduit à ces gardes à vue

Dans cette affaire, il y a d'abord eu deux ADN, identifiés sur les vêtements du petit garçon, retrouvés en forêt lorsque sa dépouille et quelques-unes de ses affaires ont été découvertes par une randonneuse en mars 2024 à deux kilomètres de la maison des grands-parents au Haut-Vernet. Il y a également dans les investigations plus récentes ces traces suspectes, possiblement des traces de sang retrouvées sur un bac à fleurs situé devant la chapelle du Haut-Vernet. Des investigations techniques et scientifiques sur ces traces sont toujours en cours.

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C'est bien sûr, on le suppose, l'ensemble de ces éléments qui ont conduit à ces gardes à vue ce matin.

Des grands-parents au cœur de l'enquête

Les grands-parents en garde à vue sont donc présumés innocents, mais de fait, ils sont au cœur de cette affaire depuis le départ. C'est dans la maison de vacances de ses grands-parents au Vernet qu'Émile était gardé le 8 juillet 2023 lorsqu'il a disparu. D'après ce qu'a toujours déclaré le grand-père, le petit garçon a échappé à son attention alors qu'il rangeait des piquets de bois destinés à être plantés autour d'un champ.

Les grands-parents ont été entendus plusieurs fois, mais jamais sous le régime de la garde à vue. Ils ont ensuite participé à la remise en situation où l'ADN des membres de la famille et des habitants avait été prélevé. Ils sont restés au cœur de cette affaire, bien évidemment, ainsi que les grands frères.

Il y a ensuite eu la découverte du corps puis toutes les investigations techniques et scientifiques. C'est évidemment un rebondissement très important puisqu'il n'y a jamais eu de garde à vue dans cette affaire. Des ouvriers avaient été soupçonnés, mais pas les membres de la famille. Il y a maintenant 48 heures d'interrogatoire à venir pour comprendre si des membres de la famille d'Émile sont effectivement impliqués dans son décès.