En avoir n'est pas illégal mais, faire mine de payer avec l'est. Ce lundi 10 janvier, la police nationale alerte sur l'une des dernières arnaques à la mode chez les escrocs, qui me manquent pas d'imagination. "Poker", "spécimen", "Disneyland", "Monopoly". Ces vraies fausses coupures sont aujourd'hui de plus en plus utilisées pour des transactions pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers d'euros.
En 2021, 2.000 billets fac-similés ont été saisis par les forces de l'ordre. Un "chiffre forcément en dessous de la réalité", explique le commissaire William Hippert, chef du service d'information, de renseignement et d'analyse stratégique sur la criminalité organisée à l'AFP.
Cette nouvelle arnaque concerne un public très spécifique : lors de l'acquisition d'un bien immobilier, d'un bijou ou de grandes quantités de marchandises. Ce que l'on appelle le "rip deal" ou "transaction pourrie".
Plusieurs cas ont été recensés en France, ces derniers mois. En décembre, un particulier a vendu pour plus 60.000 euros de lingotins d'or et s'est retrouvé avec des liasses de 200 euros de billets avec l'inscription "poker", rapporte William Hippert. En mars, près de Mulhouse, un vendeur de montres de luxe s'est vu remettre 80.000 euros en billets factices de 500 euros avec la mention "spécimen".
Si l'arnaque a le vent en poupe chez les escrocs, c'est avant tout parce qu'ils ne sont pas toujours inquiétés. En effet, le dépôt de plainte par la victime n'est pas systématique. Et pour cause, "les biens n'ont pas tous été déclarés au fisc", ajoute le policier spécialisé.
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