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Meurtre des sœurs Nougué-Cazenave : pourquoi le mystère reste entier ?
PODCAST - Dans "Focus," Marion Calais s'intéresse à l’affaire des sœurs Nougué-Cazenave avec Philippe De Maria, chef du bureau de RTL dans le sud-ouest. À l’été 1995, les deux jeunes femmes qui tenaient un antique bistrot à la sortie de Pau sont retrouvées mortes, égorgées. Un double meurtre sans mobile.
Le tribunal de grande instance de Nanterre abrite le pôle cold case
Crédit : MEHDI FEDOUACH / AFP
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Dans la ville de Pau, tout le monde se souvient encore de Marcelle et Claudine Nougué-Cazenave. Les deux sœurs de 71 et 59 ans tenaient depuis des année le bar "Chez Maurice", au 14 boulevard du Commandant Mouchotte, route de Tarbes. Un café décrépi où régner la joie et la bonne humeur, rempli d'une clientèle d'habitués, un peu marginaux.
Ce dimanche 27 août 1995, le café est fermé, ce qui ne ressemble pas aux habitudes des deux propriétaires. Le lendemain, certains clients, inquiets de voir encore la devanture fermée, contactent la famille. Claudine Albira, la nièce des deux femmes, se rend sur place avec sa mère et sa sœur. À l'intérieur, c'est une scène d'horreur qui les attend.
Les sœurs Nougué-Cazenave ont été massacrées et égorgées. La scène de crime est d'une rare violence. Il y a très peu d'indices, pas d'arme, ni de témoin. Malgré les efforts des policiers et du commissaire Joël Braud, chargé de l'affaire de à l'époque, il n'y a aucune piste pour retrouver le meurtrier.
Le portrait robot d'un suspect établi
C'est un habitué du bistrot qui va mettre les enquêteurs sur la piste d'un client au comportement suspect. Il donne la description d'un d'une jeune homme en short, qui portait une casquette, et qui se trouvait très grossier. Cela a immédiatement intrigué la clientèle du troquet.
Une information judiciaire est ouverte et le dossier des sœurs Nougué-Cazenave est repris par le juge d'instruction Christian Mirandes. Le suspect est déserteur de l'école de l'armée de terre à Pau. Il est interpellé quelques jours plus tard en gare de Bordeaux avec un grand couteau dont la lame est effilée.
Malheureusement, l'homme a été jugé pour un délit mineur et le couteau saisi a été détruit. Il est impossible alors pour les enquêteurs de déterminer s'il s'agit ou non de l'arme qui a servi à tuer Marcelle et Claudine. En 1999, l'affaire est classée.
Le dossier est réouvert avec un double meurtre similaire
Le 17 décembre 2004, à quelques mètres de la brasserie Chez Maurice, une infirmière et une aide-soignante sont retrouvées égorgées au centre hospitalier psychiatrique de Pau. Les enquêteurs font immédiatement le lien avec le double crime, commis avec un mode opératoire similaire, dix ans auparavant. Le dossier des sœurs Nougué-Cazenave est rouvert. L'hypothèse d'un patient en fuite le week-end du 28 août se dessine.
En janvier 2004, Romain Dupuy, un ancien pensionnaire de l'établissement, est arrêté après avoir été confondu par son ADN pour le meurtre des deux infirmières. Pourtant, l'homme ne peut pas être impliqué dans le meurtre de Claudine et Marcelle, puisqu'il était âgé de dix ans au moment des faits. Le dossier est à nouveau clos, réduisant à néant l'espoir de leur famille.
27 ans après l'affaire des sœurs Nougué-Cazenave fait partie des 37 dossiers sur lesquels planche le pôle "Cold case" du parquet de Nanterre, pour faire éclore la vérité sur des meurtres et disparitions non élucidées.
>> Focus est un podcast d'actualité quotidien. Du lundi au jeudi, Marion Calais et la rédaction de RTL reviennent sur un fait marquant de l’actualité avec les reporters, les correspondants et les experts de RTL. Et le vendredi, c'est Focus Culture avec Anthony Martin et l'équipe de Laissez-vous tenter. Et chaque dimanche, dans Focus Dimanche Mohamed Bouhafsi prend le temps de faire un zoom sur les sujets d’actualité de la semaine et donne la parole à ceux qui la font.
