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Meurtre de Patricia Bouchon : l'accusé clame son innocence pendant le procès

Accusé du meurtre de la joggeuse de Bouloc, le 14 février 2011, Laurent Dejean clame son innocence pendant son procès. Il encourt 30 ans de réclusion criminelle.

Laurent Dejean (à gauche) sur un croquis d'audience.
Laurent Dejean (à gauche) sur un croquis d'audience.
Crédit : MANON BILLING / AFP
Cassandre Jeannin & AFP
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"Ça fait quatre ans que je suis enfermé, mais je suis innocent" martèle Laurent Dejean mardi 26 mars. Accusé du meurtre de la joggeuse de Bouloc, il continue de clamer son innocence deux semaines après l'ouverture de son procès devant la cour d'assises de Haute-Garonne. 

Les faits remontent au 14 février 2011 à Bouloc, près de Toulouse. Patricia Bouchon, 49 ans, faisait son footing matinal lorsqu'elle a été sauvagement assassinée. C'est son mari, inquiet de ne pas la voir rentrer qui avait donné l'alerte. Elle n'avait été retrouvée qu'un mois et demi plus tard, le crâne enfoncé, dans un conduit d'eau sous une route. 

Ce meurtre, Laurent Dejean dit ne l'avoir appris que par "le juge d'instruction" chargé de l'affaire. "Je ne savais pas pourquoi il y avait tant de gendarmes" à Bouloc, ajoute l'accusé. Il apparaît au cours du procès lucide et attentif. Pourtant, l'expert-psychiatre qui l'a examiné lors de l'enquête évoque "un diagnostic de schizophrénie paranoïde", mais sans conclure à une abolition totale du discernement, synonyme d'irresponsabilité pénale. Au cours des débats, il se perd quelquefois dans ses explications.  

"J'ai été choqué par la mort de Patricia Bouchon", affirme Laurent Dejean. Il a tout de même reconnu pendant l'instruction avoir vu la victime une ou deux fois. "Mais la nuit, non", précise l'accusé devant la cour. "Il me semble l'avoir vue de jour" complète-t-il. Il a affirmé se lever vers 6h du matin, pour se rendre à son travail.

Un témoignage capital, faute de preuves

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Patricia Bouchon avait l'habitude de courir très tôt le matin, à 4h30, heure à laquelle un témoin a vu la joggeuse le 14 février 2011. Quelques instants après, il avait vu une Clio stationnée sur la route.

Ce témoin est un élément capital de l'enquête. En effet, en l'absence de tout élément probant d'incrimination, c'est lui qui avait permis d'établir un portrait robot du chauffeur dans lequel plusieurs personnes ont cru reconnaître Laurent Dejean notamment son ex-compagne.

L'accusé a admis pour la première fois mardi 26 mars avoir possédé une Clio blanche. Il  assure ne pas l'avoir mentionné plus tôt par peur qu'on dise "oui, c'est toi qui a tué". "J'avais peur des gendarmes, du juge d'instruction, j'avais peur qu'on m'embarque", dit-il, ajoutant qu'il n'avait pas de carte grise ni d'assurance pour son véhicule. 

L'avocat de Laurent Buisson s'est étonnée que "les interventions" du président aient toutes été "en défaveur de Laurent Dejean". "Je suis inquiet", dit maître Debuisson, qu'on puisse penser "déjà qu'il est coupable". Jugé pour "homicide volontaire", l'accusé encourt 30 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu le 29 mars. 

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