Deux chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), interpellés lundi soir dans le cadre de l'enquête sur les jets d'engins explosifs contre le consulat général de Russie à Marseille, ont reconnu les faits, a indiqué mardi soir à l'AFP le parquet, confirmant une information du quotidien La Provence.
Mardi en fin de soirée, les deux hommes, un ingénieur et un chimiste, se trouvaient toujours en garde à vue, a précisé Nicolas Bessone, procureur de la République de Marseille.
Selon La Provence, interpellés lors d'une manifestation de soutien à l'Ukraine, ces derniers ont fait savoir que le mélange contenu dans les bouteilles en plastique lancées dans le jardin du consulat étaient un cocktail d'azote et de substances chimiques.
Lundi matin, avant 8 heures, le consulat, situé dans le très cossu 8e arrondissement de Marseille, avait été visé par des jets de bouteilles suivis de "détonations", qui n'ont fait ni dégât ni blessé. Cet acte, au troisième anniversaire du début du conflit en Ukraine, avait été aussitôt qualifié d'"attaque terroriste" par Moscou.
"Trois bouteilles de soda en plastique 50cl" ont été envoyées dans les jardins du consulat, avait précisé la préfecture de police. Ajoutant que deux d'entre elles avaient éclaté, générant des "détonations".
Toujours selon La Provence, les deux chercheurs, âgés d'une quarantaine et d'une cinquantaine d'années, avaient été "repérés par les policiers alors qu'ils participaient à une manifestation de soutien à l'Ukraine" devant l'hôtel de ville lundi soir.
"Les explosions survenues sur le territoire du consulat général de Russie à Marseille présentent tous les signes d'une attaque terroriste", avait affirmé lundi le ministère russe des Affaires étrangères. "Nous exigeons que le pays hôte prenne rapidement des mesures d'enquête complètes, ainsi que des mesures visant à renforcer la sécurité des établissements du ministère des Affaires étrangères", avait poursuivi la porte-parole du ministère, Maria Zakharova, citée par l'agence RIA Novosti.
Pour sa part, l'ambassade de Russie en France avait informé, sur son site Telegram, qu'elle "avait bien lancé un appel anticipé aux autorités françaises en exigeant d'augmenter le niveau de sécurité de toutes les institutions russes en France, compte tenu des éventuelles provocations ces jours-ci".
Lundi, le Comité d'enquête russe, organe chargé des principales investigations criminelles en Russie, avait annoncé l'ouverture d'une enquête pour "attaque contre des personnes ou des institutions bénéficiant d'une protection internationale", des faits passible en Russie d'une peine allant jusqu'à 12 ans de prison.
"La France condamne toute atteinte à la sécurité des emprises diplomatiques", avait réagi dans un communiqué le ministère français des Affaires étrangères.
Rappelant que "l'inviolabilité, la protection et l'intégrité des emprises diplomatiques et consulaires, ainsi de leur personnel, sont des principes fondamentaux du droit international".
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