Guerre en Ukraine : Kiev et Washington s'entendent sur les termes d'un accord sur les minerais

Au lendemain de la rencontre entre Donald Trump et Emmanuel Macron, à Washington, durant laquelle les discussions sur les terres rares ont pris une place importante, les États-Unis et l'Ukraine se sont entendus sur les termes d'un accord sur les minerais, ce mardi 25 février, selon un haut responsable ukrainien. 

Selon cet accord, les États-Unis développeraient conjointement avec l'Ukraine les richesses minières et les revenus qui en seraient issus iraient dans un fonds nouvellement créé qui serait "conjoint à l'Ukraine et l'Amérique", a indiqué cette même source, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.

Toujours selon cette même source, Kiev pourrait signer cet accord dès ce vendredi 28 février. La raison de ce revirement : les clauses défavorables ont été retirées par Washington, en particulier la clause sur les 500 milliards de dollars que les minerais étaient censés rapporter aux États-Unis, a-t-il encore assuré. 

L'Ukraine avait réclamé des garanties de sécurité du côté américain dans le cadre de cet accord. Selon la source ukrainienne, les termes de l'accord comportent une référence à la "sécurité", mais ne mentionnent pas explicitement le rôle des États-Unis. "Il s'agit d'une clause générale qui dit que l'Amérique investira dans une Ukraine souveraine, stable et prospère, qu'elle travaille pour une paix durable et que l'Amérique soutient les efforts pour garantir la sécurité", a-t-elle dit.

"L'Ukraine n'est pas à vendre"

Les terres rares ukrainiennes étaient ce qui semblaient intéresser Donald Trump par-dessus tout. Il souhaite ainsi s'emparer des minéraux critiques (manganèse, titane, graphite, lithium), présents en nombre en Ukraine, en échange de leur aide financière et militaire. Dans la première version du texte, Donald Trump réclamerait même la moitié de ces minéraux, soit quelque 500 milliards de dollars, qui serviraient, selon lui, à rembourser l'aide gratuite fournie par Washington à Kiev depuis le début de la guerre. Volodymyr Zelensky avait rejeté une première version de l'accord, clamant que "l'Ukraine n'est pas à vendre".

Les terres rares, c'est également l'argument utilisé par Vladimir Poutine pour tenter de séduire Donald Trump. Ce mardi matin, le Kremlin s'est dit favorable à une coopération pour que des entreprises américaines exploitent les sous-sols russes ainsi que les territoires ukrainiens occupés par les Russes.