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Marine Le Pen condamnée : le Rassemblement national "est en danger", souligne le politologue Dominique Reynié sur RTL
"Les électeurs ne vont pas accepter que le programme du RN, ce soit de venger Marine Le Pen", a confié ce spécialiste, au micro de RTL.
La situation de Marine Le Pen s'est éclaircie. Son procès en appel pourrait avoir lieu dès 2026, avant la prochaine élection présidentielle. La cheffe de file des députés RN a salué, dans un entretien au Parisien, "une très bonne nouvelle" qui dénote "le trouble qu'a créé le jugement" de cinq ans d'inéligibilité immédiate prononcée à son encontre.
Marine Le Pen a aussi été condamnée à quatre ans de prison, dont deux ferme. Cette décision de la justice a aussi suscité des attaques contre les magistrats de la part du Rassemblement national. "Ça s'assombrit beaucoup pour Marine Le Pen, c'est un peu ce qu'on se dit aujourd'hui. Il y aura un appel pour l'exécution provisoire, dont nous sommes tous désormais des spécialistes, qui sera peut-être levée. Mais le reste court toujours", assure le politologue Dominique Reynié, au micro de RTL, ce mercredi 2 avril.
La cour d'appel de Paris "examinera ce dossier dans des délais qui devraient permettre de rendre une décision à l'été 2026". Selon le directeur général de la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol), le calendrier reste serré pour Marine Le Pen. "On n'est pas assez loin de la présidentielle pour qu'elle puisse retrouver la foulée nécessaire, la force nécessaire pour le sprint final", estime Dominique Reynié.
Un revirement du RN ?
L'accélération du calendrier judiciaire n'est pas un "désaveu" du jugement, a souligné la procureure générale de Paris. "Le propre de l'appel, qui est un droit, c'est de recommencer à zéro l'examen de l'affaire", a-t-elle ajouté. Et pour Dominique Reynié, la situation est aussi "compliquée" pour les électrices et les électeurs, "je crois que le parti est en danger".
Selon ce spécialiste, l'attitude du Rassemblement national, depuis le jugement, "ressemble" davantage à celle du Front national. Il évoque "une rechute protestataire". "Les électeurs ne vont pas accepter que le programme du RN, ce soit de venger Marine Le Pen. Ce n'est pas possible", a aussi fait savoir Dominique Reynié au micro de RTL.
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