"Ne pas faire de procès d’intention". C’est l’appel du syndicat de police Alliance après la diffusion de la vidéo qui a enflammé les réseaux sociaux ce week-end. Des images violentes montrant un policier frappant un homme à terre durant la manifestation des "gilets jaunes" de samedi, à Paris, retweetées plus de 3.000 fois.
Si deux enquêtes ont aussitôt été ouvertes concomitamment dès le lendemain, selon nos informations, plusieurs policiers ont porté plainte contre l'homme interpellé, dont le membre des brigades de répression de l'action violente motorisées (BRAV) que l'on voit sur la vidéo donner les coups. La plainte a été déposée pour violences volontaires.
D’après le rapport de police que nous avons pu consulter, les coups portés sont une réponse musclée aux violences perpétrées par ce jeune homme, né en 1999. L'homme cagoulé aurait, juste avant la scène filmée, jeté des bouteilles en verre sur les forces de l'ordre. Toujours selon les policiers, les coups seraient la conséquence d'un crachat de sang au visage et dans la bouche du policier. Ce dernier a été admis à l’hôpital, et mis sous tri-thérapie pour prévenir une potentielle infection du VIH. En effet, le jeune homme, en lui crachant dessus, lui aurait lancé : "J’ai le sida, tu vas crever".
De son côté, le manifestant a été déféré à l'issue de sa garde à vue, ce lundi 20 janvier. Selon le parquet, il va être présenté dans l'après-midi à un magistrat qui va lui notifier une convocation devant le tribunal correctionnel
du chef de violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique,
rébellion et participation à un groupement formé en vue de commettre des
violences et des dégradations. Le parquet va requérir son placement sous contrôle judiciaire.
Dimanche, le parquet de Paris et la préfecture de police ont annoncé, le premier une enquête pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique" confiée à l'IGPN, la police des polices, et la seconde une enquête administrative diligentée par le service d'évaluation et de contrôle.
S'il y a une faute, elle sera sanctionnée
Christophe Castaner
En marge d'un déplacement à Rennes, le ministre de l'Intérieur a réagi. "J'ai vu ces images qui sont des images choquantes pour lesquelles le préfet de police a immédiatement saisi ses services pour les comprendre, pour voir s'ils peuvent trouver une explication. À l'heure qu'il est, je n'en vois aucune", a déclaré Christophe Castaner. Et d'ajouter : "Il faut que la vérité soit faite sur cet acte et que nous le comprenions. S'il y a une faute, elle sera sanctionnée".
La mort le 3 janvier à Paris d'un livreur lors d'un contrôle routier houleux, après une immobilisation au sol, puis l’image d'un tir de LBD à bout portant à Paris avaient relancé les critiques sur les violences policières qui émaillent depuis plus d'un an les manifestations de "gilets jaunes".
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