On l'appelle désormais "la maison de l'horreur". Mardi 30 août, des policiers pénètrent dans une maison de Noyelles-sous-Lens dans le Pas-de-Calais et découvrent l'inimaginable : des enfants ligotés à leur chaise et de graves problèmes d'hygiène. Sur les 10 enfants de la fratrie, les policiers arrivent devant deux enfants, âgés de deux et cinq ans, attachés sur leurs chaises hautes, avec des soucis d'élocutions et des problèmes pour se mouvoir. Il s'avère que les enfants de cette famille ne vont que très peu à l'école.
On en sait maintenant plus sur le profil des parents. D'après les premiers éléments, le père serait âgé de 44 ans et la mère de famille, elle, de 40 ans. Le couple a une situation très précaire financièrement, lui étant garagiste au noir et elle sans emploi. Le couple ne s'occupait pas des plus jeunes enfants, la tâche étant confiée au plus âgé de la fratrie.
Thierry Dran, le procureur de Béthune, décrit un contexte de misère sociale avec des carences éducatives, des problèmes d'hygiène, de saleté et des violences. La secrétaire d'État chargée de l'Enfance, Charlotte Caubel explique elle que "tel ou tel enfant était signalé, mais on ne voyait pas nécessairement la logique entière de la famille. Une famille qui, bien évidemment, quand elle avait une visite des services sociaux, mettait peut-être en ordre sa maison".
Mon père passait sa journée à fumer
Bryan, un des enfants de la famille
Dimanche 4 septembre, le procureur de Béthune Thierry Dran a indiqué que le couple serait jugé en janvier prochain, devant le tribunal correctionnel. Ils sont poursuivis pour "soustraction par ascendant aux obligations légales" et "violences sur mineur de 15 ans par ascendant", sans incapacité totale de travail. Pour ces faits, les deux parents encourent jusqu'à cinq ans de prison.
Bryan, 21 ans, a raconté sur RTL l'enfer qu'il a vécu en compagnie de ses frères et de ses sœurs. "Mon père passait sa journée à fumer (...), ma mère était, toutes ses journées, sur son téléphone à fumer des cigarettes et à donner des ordres", explique le jeune homme qui dit avoir reçu "des coups de poing, des coups de pieds, des coups de bâton, de chaussures de sécurité".
"Mes parents savaient comment passer sous l'œil des voisins et des écoles", malgré de nombreux signalements et visites des services sociaux, souligne Bryan qui veut que ses parents "paient pour ce qu'ils ont fait".
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