Les infos de 6h - Fusillade à Poitiers : bouleversés, les parents de l'un des blessés déplorent les amalgames

Comment lutter contre le narcotrafic ? La question est plus que d'actualité après la fusillade qui a fait un mort, un adolescent de 15 ans, et quatre blessés graves dans la soirée du jeudi 31 octobre à Poitiers. 

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau doit livrer son plan de bataille vendredi 8 novembre lors d'un déplacement avec le ministre de la Justice Didier Migaud. Le principal suspect de la fusillade est toujours en fuite. Il s'agit d'un homme de 25 ans, lié au trafic de drogue à Marseille et placé sous contrôle judiciaire.

Selon le parquet, le tireur présumé "se serait livré à la vente de produits stupéfiants" dans le quartier des Couronneries (classé prioritaire de la politique de la ville) "au cours des jours précédents". Les victimes, elles, se trouvaient a priori au mauvais endroit, au mauvais moment. 

Pour la maman, c'est un fou qui a tiré au hasard

Les parents d'un des blessés vivent à 300 mètres du drame. D'après le papa, lors de la soirée d'Halloween, son fils sortait du kebab avec ses amis quand il s'est fait tirer dessus. Il s'est enfoui à toute vitesse et c'est seulement en arrivant en bas de chez lui qu'il s'est rendu compte qu'une balle avait atteint son pied. Le garçon a quitté l'hôpital samedi 2 novembre, traumatisé par la mort de son ami. Depuis, il n'ose plus sortir de chez lui.

Ses parents sont bouleversés. D'abord, car leur fils est un grand amoureux de foot et ne s'est pas s'il pourra rejouer un jour avec sa blessure. Ensuite, parce que certains l'associent au trafic de drogue. Il ne fume pas, il ne boit pas. Il n'y a que l'école, le foot et ses amis qui comptent pour lui, selon son père. Sa mère, elle, évoque un fou qui a tiré au hasard. Elle est très touchée par la mort de l'ami de son fils. Elle connait bien sa mère, et parle d'une famille respectable.

Désormais, ils veulent se tourner vers un psychologue pour aider leur fils à surmonter cette épreuve. 

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