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INVITÉ RTL - Fusillade à Poitiers : "Il nous faut des renforts", martèle un syndicaliste policier

Cinq adolescents âgés de 15 et 16 ans, dont un est entre la vie et la mort, ont été blessés par balles dans la soirée du jeudi 31 octobre à Poitiers. Pierre-Emmanuel Deschamps, secrétaire départemental adjoint du syndicat Un1té de la ville, déplore un "manque d'effectif".

Un restaurant devant lequel a eu lieu la fusillade à Poitiers le 31 octobre
Crédit : RTL/Clara Etcharri
POITIERS - Pierre-Emmanuel Deschamps est l'invité de Stéphane Carpentier du 02 novembre 2024
00:07:14
Stéphane Carpentier & Damien Renoulet & AFP
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Jeudi soir, les forces de l'ordre sont intervenues vers 22h45 après des coups de feu devant un restaurant kebab dans le quartier des Couronneries à Poitiers - classé prioritaire de la politique de la ville - trouvant un premier blessé au sol, touché par balle à la tête. 

Âgé de 15 ans, il a été hospitalisé en état d'urgence absolue, son pronostic vital étant engagé. Deux autres adolescents ont été blessés par balle, l'un de 16 ans à une épaule, l'autre de 15 ans à une cheville. 

Deux autres victimes, âgées de 16 ans, blessées plus légèrement au cuir chevelu et à un pied, se sont présentées directement à l'hôpital. Onze douilles "qui auraient été tirées par arme semi-automatique de type 22 long rifle" ont été retrouvées aux abords du restaurant, selon le parquet.

Après la fusillade, des échauffourées ont concerné "50 à 60 personnes", ont précisé la police et le parquet, dispersées à l'aide de trois grenades lacrymogènes. 

"Aujourd'hui, on est sous-dimensionné"

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Le mobile de la fusillade reste toujours flou. Selon le procureur de la République de Poitiers, les premiers éléments de l'enquête laissent suggérer que le tireur se serait livré à la vente de produits stupéfiants sur le secteur des Couronneries dans les jours précédents.

Pour l'heure, le tireur est toujours en fuite. "Nos collègues de la Division de la criminalité organisée spécialisée de la Vienne sont en charge du dossier (...) Ils vont déterminer les rôles de chacun assez rapidement", a assuré sur RTL Pierre-Emmanuel Deschamps, secrétaire départemental adjoint du syndicat Un1té à Poitiers.

L'homme a confirmé que "le lien entre la rixe et le trafic de drogue n'est pas encore clairement établi. L'enquête le dira." Indiquant qu'il s'agit d'un quartier prioritaire où le trafic de stupéfiants sévit depuis des années". Face à ce fait divers, il a déploré un manque d'effectif dans la police. "Il nous faut des renforts. Notre organisation syndicale le martèle depuis des années. On est moins présent sur le terrain." Et de poursuivre : "Aujourd'hui, on est sous-dimensionné." 

"Montée en puissance de la violence"

"Point de bascule" face au narcotrafic, "mexicanisation" du pays : Bruno Retailleau a promis vendredi à Rennes une "guerre" longue et sans merci contre les trafics de drogue, passant notamment par un texte législatif début 2025. "Les narcotrafiquants sont partout, en milieu urbain, mais aussi, je viens de le voir, en milieu rural. Ils n'ont plus de limite. Et on est à un point de bascule, vraiment", a poursuivi le ministre de l'Intérieur.

"Le terme de mexicanisation est un petit peu fort", a réagi Pierre-Emmanuel Deschamps. Mais, "on constate clairement depuis des années la montée en puissance de la violence, et les villes moyennes comme Poitiers ne sont malheureusement pas épargnées."

Le maire écologiste de Poitiers, Léonore Moncond'huy, a évoqué "un épisode inédit" dans l'histoire de cette ville d'environ 90.000 habitants, qui selon elle, "témoigne d'une évolution assez lourde de la société". 

Poitiers est une ville "calme, étudiante, où il fait bon vivre. Et on constate malheureusement ces faits-là", a souligné le syndicaliste policier. Déplorant une "nette progression de la circulation des armes" à Poitiers. Des armes "de petit ou moyen calibre, des armes de chasse. Mais on saisit très très peu de Kalachnikov, voire pas du tout aujourd'hui".

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