Les infos de 18h - Procès de Gérard Depardieu : le récit d'une première audience tendue

Gérard Depardieu comparaît depuis ce lundi 24 mars devant le tribunal correctionnel de Paris pour agressions sexuelles. L'acteur de 76 ans est accusé par deux plaignantes, une décoratrice et une assistante réalisatrice. Selon elles, les faits se seraient déroulés en 2021 lors du tournage du film Les Volets verts de Jean Becker.
 
Gérard Depardieu s'est assis aux côtés de son avocat et a écouté le début des débats avec l'air de ne pas très bien comprendre les raisons de sa présence. L'acteur a dévisagé longuement la salle, assis sur un grand tabouret recouvert de tissu, accompagné de sa compagne, sa fille, la mère de sa fille et un imposant garde du corps.

Le président a ensuite appelé les témoins : un chef machiniste, un ingénieur du son, un éclairagiste, ainsi que Fanny Ardant qui a traversé la salle, la tête haute. À l'actrice, comme à toutes les personnes qui sont passées devant lui, Gérard Depardieu a envoyé des baisers sonores. Trois heures d'audience plus tard, une première pause a été recommandée par le médecin expert à cause de son diabète.

Même si le procès n'a pas encore commencé sur le fond, la tension était déjà forte dans la salle. L'avocat de Gérard Depardieu a demandé au tribunal d'annuler cette procédure qu'il juge scandaleuse et "stalinienne", tout en soulignant les contradictions des témoins.

L'avocat n'a pas hésité à s'attaquer directement aux deux plaignantes serrées l'une contre l'autre au premier rang, parfois à la limite de l'intimidation. Il a imité leur voix, collant presque son visage près du leur, vociférant les obscénités qu'aurait prononcées l'acteur pendant les agressions. Cela dans le but "de montrer que cette enquête n'a été faite qu'à charge". 

Un procès à forte affluence

Ce procès, au-delà d'être très médiatisé, a attiré beaucoup de curieux. Certains n'ont d'ailleurs pas pu entrer et ont trépigné d'impatience, debout, entre les caméras des journalistes et la vingtaine de policiers postée.

Alexandrine a attendu deux heures à l'extérieur. "C'est un grand acteur, mais il ne faut pas tout mélanger. C'est un humain avec ses qualités et ses défauts. Ça m'intéresse de voir la contradiction et les débats avec les avocats", confie-t-elle à RTL.

Antoine, lui aussi venu assister au procès, a aimé Gérard Depardieu dans Mon père, ce héros. "Quand j'ai appris ce qu'il s'est passé, ça m'a touché parce que c'est un acteur que j'ai eu l'habitude de regarder et qui a eu un grand retentissement sur la scène internationale. Les mentalités doivent changer et c'est un procès de l'ancien monde", analyse-t-il.

Les malchanceux qui n'ont pas pu l'apercevoir espèrent, dans les jours qui suivent, être cette fois au cœur de la bataille entre les avocats.

À écouter également dans ce journal

Justice - Un mois après l'arrestation de Mohamed Amra, le 22 février dernier, 24 nouvelles personnes ont été interpellées ce lundi 24 mars dans l'enquête autour de son évasion et de sa cavale.

Gaza - Les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont diffusé la vidéo de deux otages. Selon les médias israéliens, il s’agit de l’otage colombo-israélien Elkana Bohbot, 34 ans, et de Yosef-Haïm Ohana, 23 ans.

Vente aux enchères - La Panther DeVille offerte par Sylvie Vartan à Johnny Hallyday en 1975 est mise à prix lors d'une vente aux enchères organisée par la maison Osenat, à Fontainebleau. Le véhicule est estimé à plus de 55 000 euros.

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

Je créé mon compte Se connecter

S’abonner à la Newsletter RTL Info