Les infos de 18h - Principale agressée à Dijon : en garde à vue, le collégien a livré deux versions différentes

Le collégien de 15 ans a livré deux versions lors de sa garde à vue, après avoir été interpellé pour avoir menacé avec un couteau la principale de l'établissement Edouard-Herriot de Chenôve (Côte-d'Or) ainsi qu'un agent de service, sans les blesser. 

L'adolescent avait été exclu pour des problèmes de discipline. C'est ce qui l'aurait motivé à se venger contre sa professeure d'anglais, à l'origine de son exclusion avant les vacances d'hiver. "Il expliquait avoir voulu se venger en souhaitant la planter puis s'être ravisé. Car, selon ses termes, 'planter une prof, c'était trop grave'. Et décider, toujours pour se venger, de la prendre en otage dans sa classe", a indiqué le procureur de Dijon, Olivier Caracotch. "Pour donner du crédit à son projet", le garçon disait avoir mentionné, dans son courrier, "les attentats de 2015". 

Mais, en toute fin de garde à vue, le collégien, qui souffre de troubles psychologiques, a livré une deuxième version. "Il expliquait en réalité avoir été recruté par des connaissances qui avaient eu vent des difficultés avec sa professeure pour la tuer au sein du collège, elle et trois membres de l'équipe éducative. Il déclarait qu'il devait être rémunéré pour cela", a expliqué le procureur. Précisant que cette dernière version "est corroborée par aucun élément objectif recueilli lors de l'enquête". Une version jugée donc très peu crédible par les enquêteurs mais qui sera vérifiée dans le cadre de l'instruction.

Le parquet a demandé "son placement en détention provisoire"

Une information judiciaire a été ouverte pour "tentative d'homicide volontaire sur un enseignant" (la professeure d'anglais) et pour "violences volontaires ayant entraîné des incapacités de moins de huit jours", sur la principale et l'agent de maintenance, avec trois circonstances aggravantes : l'usage d'une arme, le fait d'avoir commis l'agression dans un établissement scolaire et le fait que les victimes soient des personnes chargées de mission du service public.

Ce dimanche 17 mars, le parquet a demandé "le placement en détention provisoire du mineur", a aussi fait savoir Olivier Caracotch. 

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