INVITÉE RTL - Principale agressée à Dijon : "La sécurité doit être une priorité", indique une cheffe d'établissement

À Dijon, l'agression de la principale d'un collège a suscité une nouvelle vague d'inquiétude au sein de la communauté enseignante, vendredi 15 mars. La cheffe d'établissement a réussi à s'enfuir et à déclencher l'alarme anti-intrusion, alors qu'un adolescent de 15 ans la menaçait avec un couteau dans son bureau.

"Dans des circonstances aussi dramatiques et aussi difficiles pour l'ensemble d'une communauté scolaire, on ne peut être que touché par l'émotion et la solidarité", a estimé Audrey Chanonat, principale d'un collège en Charente et secrétaire nationale éducation et pédagogue du SNPDEN. "Ça doit être une priorité d'assurer la sécurité des élèves et de l'ensemble des personnels. On a vu ce type de faits arriver trop souvent ces dernières années."

La cheffe d'établissement a également observé que la difficulté était de préserver la sécurité dans les structures, tout en ne transformant pas les établissements en centres fermés. "Il faut trouver une forme d'équilibre", a-t-elle ajouté.  

Un accompagnement humain trop faible ?

Audrey Chanonat a aussi expliqué que les personnels d'éducation ont tous été formés ces dernières années à ce type de situation, lors de stage de gestion de crise : "Cela doit rester une priorité, à la fois pour nous chefs d'établissement, mais également s'assurer que l'ensemble des enseignants et des élèves acquièrent ces gestes de sécurité."

La secrétaire du SNPDEN a soulevé l'accompagnement des élèves en difficulté : "Il faut donner aux chefs d'établissement les moyens sociaux et les moyens d'accompagnement humain à l'intérieur des établissements pour pouvoir aider au mieux ces élèves là !"

"On sécurise au maximum nos établissements, tout en les laissant ouverts", a conclu Audrey Chanonat, elle-même principale d'un collège à Cognac (Charente). "Ma vocation, c'est d'abord l'accueil des élèves !"