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Les infos de 18h - Dijon : un homme tué dans son lit après des tirs sur son immeuble
La victime a reçu une balle alors que des rafales étaient tirées sur son immeuble, qui visaient le point de deal situé dans le hall.
Il a perdu la vie dans son lit. Un homme a été tué par balles à Dijon dans la nuit de samedi à dimanche, après des tirs sur l'immeuble dans lequel il résidait, dans le quartier Stalingrad, qui abrite un point de deal.
Une nouvelle victime collatérale dans la guerre autour du trafic de stupéfiants, à l'instar de la jeune Socayna, tuée à Marseille dans des circonstances similaires en septembre dernier.
La victime, un homme de 55 ans, était chez elle avec sa femme et ses enfants au moment du drame.
"Plusieurs tirs d'armes, avec des calibres divers, ont été faits sur les façades", a expliqué le procureur de la République de Dijon, Olivier Caracotch, lors d'une conférence de presse.
"Une personne habitant au-dessus du hall a été mortellement atteinte par l'un des tirs, qui a traversé la fenêtre de son habitation et qui est venu la toucher, vraisemblablement, sur le côté, alors qu'elle était allongée dans son lit, puisque la chambre donne sur l'extérieur", a-t-il ajouté.
L'immeuble compte plusieurs dizaines de traces d'impacts de balles, à la fois sur les murs et les fenêtres. Quelques éclats de verre sont visibles à l'intérieur de la cage d'escalier. Des traces, au plafond, entourent une chaise de camping, symbole de la présence d'un point de deal au rez-de-chaussée.
Sur le volet de la chambre de la victime, on compte plus de dix impacts de balles. Des balles ont traversé l'appartement du dessus de bout en bout, du salon jusqu'à la cuisine, située de l'autre côté. Certaines se sont nichées dans un mur.
Samia, qui habite le troisième étage de cet immeuble depuis 43 ans, a tout vu et tout entendu. "Je me suis assoupie un peu, à 00h15. J'ai entendu des coups de feu. J'ai regardé depuis le balcon et j'ai vu que c'étaient des jeunes qui tiraient en direction de ma cage d'escalier. Ils ont tiré dans tous les sens", raconte-t-elle.
"Prise de panique, j'ai hurlé, je me suis baissée, j'ai pris mes enfants, dont un petit de trois ans. On a été obligés de se baisser, de ramper. Ensuite, ça s'est arrêté puis ça a repris", poursuit-elle.
Avant de poursuivre : "Bien sûr, je suis en colère. Mes enfants sont traumatisés, moi je suis traumatisée, je n'ai pas dormi de la nuit. Comment on va faire pour dormir et sortir ?" Samia n'a qu'une envie après ce drame, quitter cet immeuble, dont les appartements sont, de surcroît, insalubres.
Deux des enfants de la victime sont revenus quelques instants devant l'immeuble ce dimanche soir, entourés de voisins qui se disent totalement abandonnés.
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