Les maires sont de plus en plus victimes de violences. 1.300 agressions, menaces ou insultes ont été recensées pour l'année 2020, soit trois fois plus qu'en 2019. Les nouvelles violences commises ce week-end à l'encontre du maire d'Ouges, au sud de Dijon, suscitent ce mardi beaucoup d'émotions dans le monde politique. Dimanche après-midi, Jean-Claude Girard a demandé à un jeune sur un quad de s'arrêter, mais le ton est très vite monté.
L'élu s'est présenté au conducteur du quad pour lui expliquer qu'il ne pouvait pas prendre ce chemin. Au lieu de rejoindre la route, le jeune homme a appelé certaines de ses connaissances. Dix minutes plus tard, selon les dires du maire, sept ou huit personnes seraient arrivées à scooter et en voiture, armées de barres de fer. Le maire est frappé et tombe au sol, avant de recevoir un coup dans les côtes.
Ludovic Rochette, président de l'association des maires de Côte-d'Or, dénonce cette réaction violente. "Nous sommes bien sûr révoltés par cette agression, explique-t-il au micro de RTL, notre collègue fait juste son travail, et malheureusement, en face il n'y a pas forcément que des gens intelligents". Selon lui, il s'agit de l'une des difficultés de la fonction de maire, celle de "réussir à assumer ses pouvoirs de police face à des faits de plus en plus violents".
"Il faut quand même reconnaître une chose extrêmement positive dans cette histoire : l'attitude remarquable de la population qui est venue aider son maire", note par ailleurs Ludovic Rochette. C'est en effet grâce à l'arrivée des habitants du village que la nuée d'agresseurs s'est dispersée. Le maire s'est vu prescrire deux jours d'incapacité temporaire de travail. Un autre habitant a également été blessé à la tête.
La ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault apporte son soutien au maire d'Ouges. "Un tel acte contre un élu de la République doit être condamné fermement", écrit-elle sur Twitter. Une enquête a été ouverte pour tenter de retrouver les auteurs des coups.
Politique - Après des plaintes croisées entre Gérald Darmanin et Audrey Pulvar, la tension est retombée ce mardi. La candidate socialiste a accepté la rencontre proposée par le ministre de l'Intérieur.
Emploi - Après 22 mois de bataille, les gouvernantes, intendantes et femmes de chambre de l'hôtel Ibis des Batignolles, à Paris, ont obtenu une augmentation de 250 à 500 euros par mois.
Biélorussie - Le Conseil européen s'est de nouveau réuni ce mardi. Après la fermeture de l'espace aérien européen, les 27 pourraient imposer de nouvelles sanctions, cette fois économiques, à ce pays.
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