À Montpellier, l'inspection générale de l'Éducation nationale est sur place ce vendredi 5 avril après l'agression de la jeune Samara, 13 ans, tabassée mardi vers 16 heures devant le collège Arthur-Rimbaud, dans le quartier populaire de La Mosson-La Paillade. La jeune fille, "gravement blessée" selon le parquet, est sortie du coma mercredi.
L'équipe missionnée par le ministère a huit jours pour dire s'il y a eu (ou non) défaillance au sein de l'établissement pour protéger la jeune fille le jour du drame. Mais aussi de manière générale contre le harcèlement dont elle était victime de longue date.
Trois mineurs, âgés de 14 et 15 ans, ont été interpellés. Selon le parquet, ils ont avoué avoir participé au lynchage de l'adolescente. Parmi eux, une jeune fille de 14 ans. Les collégiens parlent d'elle comme d'une "mauvaise fréquentation". Ils évoquent sa réputation, sa violence. Elle a donc à peine un an de plus que la victime, sa tête de turc depuis la sixième.
L'an dernier, cette "harceleuse" a été exclue deux fois de suite après des posts sur ses réseaux sociaux : pour diffusion d'images inadmissibles en mai et pour avoir lancé, le mois suivant, un appel au viol... contre Samara. Elle a été la première interpellée mercredi, dans la matinée. L'après-midi, ce fut au tour des deux garçons de 14 et 15 ans.
Le plus âgé n'est pas du collège, et est connu des services de police. Le parquet annonce avoir requis son placement en détention. Il aurait porté les coups les plus graves, ce que confirment les témoignages.
Tous les trois ont donc été placés en garde à vue pour tentative de meurtre sur mineur de moins de 15 ans. Si ce motif est maintenu, le peine encourue pour un adulte est de 30 ans. Pour des enfants, avec l'excuse de minorité, celle-ci est divisée par deux, 15 ans donc. Ce vendredi, ils ont été conduits de l'hôtel de police au palais de justice pour être présentés à un juge d'instruction. On attend désormais plus que leur mise en examen.
Faits divers - Un adolescent se trouve entre la vie et la mort, après avoir été roué de coups à la sortie des cours, à Viry-Châtillon (Essonne). Il a été laissé pour mort par des personnes cagoulées.
Éducation nationale - Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi 5 avril un changement dans la formation des enseignants à partir de l'"année prochaine", une mesure pour tenter de remédier à une crise de recrutement des professeurs.
Justice - Plus de cinq ans après l'attaque qui avait fait cinq morts à Strasbourg, quatre suspects étaient jugés. Le principal accusé a été condamné jeudi 4 avril à 30 ans de réclusion.
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