Agression de Samara à Montpellier : le mobile religieux de moins en moins crédible

La ministre de l'Éducation annonce l'ouverture d'une enquête administrative après l'agression de Samara, 13 ans, rouée de coups mardi 2 avril par plusieurs personnes. Il s’agit de savoir s'il y a eu une faille dans le dispositif de lutte contre le harcèlement dans ce collège sensible. On sait que la harceleuse de Samara a été exclue deux fois l’an dernier. L’attroupement hostile avait été repéré, la mère de Samara avait été prévenue. Elle a demandé à la vie scolaire d’empêcher sa fille de sortir mais la consigne n’a pas été passée. La directrice administrative de l’académie est arrivée ce vendredi matin et les inspecteurs généraux ne devrait pas tarder à suivre.

À l'heure actuelle, le mobile religieux, qui a alimenté toutes les chroniques ces derniers temps, ne tient pas, d'après les témoignages recueillis sur place, ni pour la famille de Samara, ni pour les collégiens que RTL a pu interroger. La jalousie, la bêtise, facilitées et amplifiées par les réseaux sociaux, semblent simplement, tristement, à l’origine de l’agression.

Dans cette affaire, trois adolescents sont en garde à vue. La première est la harceleuse déjà sanctionnée et repérée devant le collège. Elle a 14 ans et a reconnu avoir porté des coups. Deux garçons de 14 et 15 ans sont aussi en garde à vue. Le plus âgé est un ancien du collège, défavorablement connu de la justice. Depuis deux jours, 4 fonctionnaires de l’équipe mobile académique de sécurité montent la garde à l’intérieur du collège et à l’extérieur, une voiture de police rassure aussi par sa présence.