Les infos de 12h - Trafic de drogue à Marseille : une université contrainte de fermer ses portes

L'université de Marseille a été contrainte de fermer ses portes en plein centre-ville à cause du trafic de drogue. Un point de deal voisin menace la sécurité des enseignants et des étudiants.

Les murs de la fac de Marseille, taggués par les dealers.

Crédit : Etienne Baudu / RTL

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Le journal RTL de 12h du 04 octobre 2023

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Une décision qui démontre à quel point le trafic de drogue gangrène aujourd'hui la cité phocéenne. Ce mercredi 4 octobre, l'université de Marseille a été contrainte de fermer temporairement un site en plein centre-ville, voisin d'un point de deal. Après des mois d'inquiétude, pour des raisons de sécurité, les autorités universitaires ont préféré fermer leur site.

Cette antenne de la faculté d'économie et de gestion qui compte 1.700 étudiants et plus de 100 professeurs sera fermée une semaine. L'université signale depuis plusieurs années l'insécurité qui règne autour du site. Le point de deal y est particulièrement voyant. Sur le mur d'un immeuble qui fait face à l'entrée de la fac, il est taggué en rouge vif "Coffee La Fac".

"Il y a un guetteur qui est à 10 mètres, juste là, et un vendeur qui se met à dix mètres au niveau des journaux. Les gens viennent, ils sortent de l'argent et l'autre avec sa sacoche il lui donne ce qu'il veut. Comme au quartier, en fait. C'est trop, c'est choquant. On regarde, tête baissée, on part loin", témoigne Pablo, qui n'en revient toujours pas.

Il faut que ça bouge, il faut que la mairie prenne les choses en main

Audrey, cadre administratif

Une insécurité vécue aussi par Audrey, cadre administratif. "On n'est pas tranquilles à l'idée de repartir le soir à la maison. Beaucoup de tensions, des regards… Ils se regroupent. Bien sûr, j'ai assisté parfois à des personnes qui ont été prises à parti, des bagarres. On a une collègue qui a eu un ennui, elle s'est fait agresser", confie-t-elle. "Il faut que ça bouge, il faut que la mairie prenne les choses en main, qu'ils mettent beaucoup plus de policiers voire de CRS", demande-t-elle.

La présidence de l'université avance plusieurs solutions. La plus radicale : la délocalisation de la fac, ou encore la privatisation de la place pour sécuriser l'entrée. La ville souhaiterait une solution globale au quartier. La préfecture de police assure harceler en permanence le point de deal : 29 interpellations en un mois. Ce mardi, le point de deal était inactif.

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