Il s'appelle Santiago et n'a que 17 jours. Une alerte enlèvement a été déclenchée ce mardi 22 octobre à 8 h pour retrouver ce nourrisson prématuré enlevé, vraisemblablement par ses parents, alors qu'il était hospitalisé à la maternité Robert Ballanger, à Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis.
Santiago est un garçon aux cheveux blonds et est habillé d'un tee-shirt marron et d'un pyjama blanc en velours épais. Né à 32 semaines, soit deux mois en avance, il a été pris en charge en raison de sa "grande prématurité", et a donc un besoin constant de soin (chaleur, nourriture adaptée, contrôle permanent). Les pédiatres estiment qu’après une douzaine d’heures en dehors de la couveuse, ses chances de survie sont extrêmement minces. Une ordonnance de placement en urgence du nourrisson était prise par le parquet de Bobigny.
Alertés par le débranchement des capteurs cardiaques, les soignants ont constaté sa disparition dans la nuit. Vers 23 h 30, les parents ont été aperçus, sur les caméras de vidéosurveillance, en train de sortir de l'hôpital avec un sac type cabas noir dans lequel l'enfant a été vraisemblablement placé. Ils ont ensuite fui "possiblement au moyen d'un véhicule de couleur clair, avec trois autres individus à bord", a indiqué Éric Mathais, procureur de la République de Bobigny.
Les soignants ne comprennent pas comment cet enlèvement a pu se produire, dans un service surveillé, avec du trafic jour et nuit. S'il est facile d'accéder au service, les portes des chambres sont verrouillées par badge ou par code afin de permettre à la famille de visiter le nourrisson.
Seuls les parents pouvaient donc approcher de si près le petit Santiago. Ils sont à ce stade identifiés comme les responsables de cet enlèvement. La mère est âgée de 25 ans et le père de 23 ans. La première était habillée d’un pull blanc, d’un blouson sans manche bleu clair et d’une jupe verte. Le père portait un jean sombre, un T-shirt blanc, un blouson en jean bleu clair et un sur-blouson noir. Les deux parents étaient déjà connus des autorités. Le père pour de précédentes infractions, notamment pour des violences en bande organisée ; la mère pour consommation de stupéfiants.
Les policiers ont tenté de contacter la mère sur son téléphone et se sont rendus aux adresses déclarées par les parents, sans y trouver personnes. Ils ont également tenté de les contacter par l'intermédiaire de membres de la famille, a ajouté Éric Mathais.
Cinq personnes, âgées de 16 à 29 ans, ont déjà été placées en garde à vue des chefs d'enlèvement en bande organisée d'un mineur de 15 ans, ce mardi à 11 h, dont le frère du suspect. Elles sont interrogées par les enquêteurs de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. Les enquêteurs tentent de savoir si elles savent où ont pu passer les parents avec l'enfant.
Le parquet de Bobigny a saisi la direction de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris d’une enquête pour des faits d’enlèvement en bande organisée sur mineur de 15 ans, a indiqué le procureur.
Les recherches s’étendent de plus en plus loin, notamment à l’étranger. "L’important travail immédiatement réalisé par les enquêteurs de la police judiciaire, permettait de penser que le couple aurait pu gagner la Belgique avec le nourrisson dans la nuit. Une décision d’enquête européenne était en conséquence adressée sans délai aux autorités judiciaires belges", a conclu Éric Mathais.
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Automobile - Plus d'une voiture d'occasion sur dix est vendue avec un compteur trafiqué. Celui-ci affiche moins de kilomètres afin de la vendre plus cher.
Assemblée nationale - Le député La France insoumise de Loire-Atlantique, Andy Kerbrat, a reconnu, mardi 22 octobre, avoir été pris en flagrant délit d'achat de stupéfiants le 17 octobre dernier. L'élu a confié dans un communiqué publié sur X entamer un "protocole de soins".
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