Les actualités de 6h30 - Viol présumé au "36" : la plaignante devenue accusée

Les débats ont pris un tour désagréable pour la touriste canadienne qui accuse les deux fonctionnaires de viol lors d'une soirée arrosée d'avril 2014. La défense affirme depuis le début qu'elle était consentante. Elle aurait même tout fait - c'est ce qu'on a entendu hier - pour aguicher les policiers. La plaignante est presque devenue accusée.

La stratégie des avocats des policiers est claire : montrer que c’est la plaignante qui a voulu séduire ce soir-là. Il lui a été demandé si elle portait des bas résille, pourquoi elle était si coquette ce soir-là pour cette soirée dans un pub, ce qui a choqué profondément l’avocate de la touriste.

"C’est une petite musique qui commence à dater, il me semble qu’en 2019 en France, ça devient un peu difficile de demander si une femme l’a bien cherché", a déclaré maître Sophie Obadia.

La plaignante a beaucoup pleuré en livrant les détails des viols qu’elle dénonce, ce qui a agacé Anne-Laure Compoint l’avocate d’un des deux policiers accusés. "Je n’ai jamais été brutale. C’est juste comme à l’instruction, à chaque fois que madame est mise en difficulté, elle se retranche derrière des pleurs, quelle que soit la nature de la question, même sans rapport avec les faits".

Difficulté majeure de ce procès : déterminer qui a séduit, qui a embrassé en premier, qui a voulu se rendre au 36 quai des Orfèvres. La plaignante et les accusés ont livré des versions exactement contraires sur ces différents points.

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