L'affaire des passeports d'Alexandre Benalla connaît un nouveau rebondissement. L'ancien chargé de mission de l'Élysée a obtenu un passeport de service qu'il avait sollicité par "une note dactylographiée à en-tête du chef de cabinet" de l'Élysée non signée, a affirmé mercredi devant le Sénat le directeur de cabinet de la présidence de la République, Patrick Strzoda.
"Pour obtenir ce passeport, Monsieur Benalla a adressé au ministère de l'Intérieur une note dactylographiée à en-tête du chef de cabinet, une note non signée de façon manuscrite", a indiqué Patrick Strzoda devant la commission d'enquête du Sénat, en indiquant qu'il "soupçonnait une falsification" et que la justice avait été saisie.
L'ancien collaborateur de l'Élysée a utilisé "presque une vingtaine de fois" ses passeports diplomatiques depuis son licenciement le 1er août 2018, a révélé plus tôt mercredi devant le Sénat Patrick Strzoda.
"M. Benalla a utilisé presque une vingtaine de fois ses passeports entre le 1er août 2018 et le 31 décembre 2018", a déclaré Patrick Strzoda devant la commission des Lois du Sénat constituée en commission d'enquête, en précisant que la première utilisation de ces documents remontait au 7 août.
Le 9 janvier, Alexandre Benalla a restitué des passeports diplomatiques aux enquêteurs chargés des investigations sur leur utilisation controversée. Il disposait au total "de quatre passeports spéciaux : deux diplos et deux de service", selon le Canard enchaîné. Alexandre Benalla a également rendu un Teorem, un téléphone ultra-sécurisé.