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Le policier qui avait éborgné un supporter corse condamné à deux ans de prison avec sursis

Durant toute la durée du procès, policiers et supporters se sont renvoyés la responsabilité des échauffourées. Maxime Beux a lui assuré que les policiers "voulaient se faire les Bastiais".

Edgardo Greco, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2006 en Italie pour des homicides, s'est installé en France la même année, selon le parquet général.
Edgardo Greco, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2006 en Italie pour des homicides, s'est installé en France la même année, selon le parquet général.
Crédit : AFP
Alexandre Bozio & AFP
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Le 13 février 2016, le match de football opposant le FC Bastia au Stade de Reims avait été terni par des échauffourées entre supporters et forces de l’ordre à l’issue de la rencontre. Ce jour-là, un policier avait notamment éborgné un supporter bastiais, Maxime Beux, en faisant usage de sa matraque télescopique. Ce vendredi 7 octobre, cet ancien membre de la Brigade anticriminalité (BAC) a été condamné à deux ans de prison avec sursis.

Cette peine, annoncée à l'issue de presque 5 heures de délibéré, a été conforme aux réquisitions de l'avocat général, alors que la défense avait plaidé l'acquittement. Le jour de l’incident, l’accusé s’était lancé à la poursuite de la victime dans le centre-ville rémois et lui avait asséné un coup de matraque, entraînant, par la suite, la perte de son œil gauche.

Après cela, Maxime Beux s’était retrouvé menotté et placé en garde à vue malgré sa blessure saignante. Il ne sera examiné par des soignants qu’une heure plus tard, une faute qualifiée d'"insupportable" par l'avocat général durant le procès. Le policier affirmera au départ que la victime s’était blessée en chutant sur un poteau, une version reprise pendant près de deux ans par les autorités.

À l’annonce du verdict, la présidente de la Cour d’assises de la Marne a estimé que l’usage de l’arme par le policier n’était ni "absolument nécessaire", ni "proportionné". L’avocat de la victime a quant à lui salué un verdict qui reconnait des "violences volontaires avec arme ayant entraîné une infirmité permanente", ainsi que "la qualité de victime" de son client.

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