Dans les annales criminelles, il arrive parfois que certaines morts emportent avec elles de nombreuses réponses. Pierre Chanal, François Vérove dit "le Grêlé"... Le suicide de certains tueurs en série a laissé et laisse toujours planer de nombreuses interrogations et doutes sur l'ampleur des crimes commis.
Dans d'autres cas, conclure au suicide, dans les enquêtes, reste parfois délicat tant le décès est suspect. La vigilance est de mise, et pour cause, de nombreux criminels ont déguisé leurs meurtres de cette manière, en laissant croire aux enquêteurs que leurs victimes s'étaient données la mort.
Cette semaine, L'Heure du Crime revient sur cinq dossiers criminels marqués par le suicide, à commencer par l'affaire Wesphael, une femme retrouvée sans vie dans la chambre d'hôtel qu'elle partage avec son mari, un parlementaire belge. L'époux martèle que sa femme s'est donné la mort, mais selon les experts, sa mort ne ressemble pas à ce que son mari prétend...
Le 31 octobre 2013, Véronique Pirotton est retrouvée morte dans la salle de bain de la chambre d'hôtel qu'elle occupe avec son époux à Ostende en Belgique. Son mari, Bernard Wesphael, député Wallon, assure qu'il s'agit d'un suicide et a été acquitté du meurtre.
C'était le 1er mai 1993. Ce jour-là, une déflagration retentit dans la France entière. La mort de Pierre Bérégovoy qui, deux mois auparavant était encore Premier ministre. Un suicide près d'un canal à Nevers. La fin tragique d'un homme qui se sentait traqué, épié. Et craignait d'avoir des comptes à rendre à la justice à cause d'une histoire de prêt douteux.
Emmanuel Bouchet, 18 ans. Alain Dubois, 20 ans. Deux jeunes hommes retrouvés morts à six mois d'intervalle au pied du Belvédère de Pau (Pyrénées Orientales). Ils ne se connaissaient pas. Ils avaient tous les deux une même chaussure en moins. Et sous les corps était glissée une feuille de palmier. Malgré ces troublantes similitudes, les deux affaires ne vont jamais être rapprochées. Dans les deux cas, un même policier conclut aux suicides de jeunes hommes déprimés, classant alors le dossier sans suite.
Le 29 septembre 2021, l'un des plus célèbres criminel français, "le Grêlé", met fin à ses jours, emportant dans sa tombe les secrets de ses crimes. La justice, qui le traquait depuis plus de trente ans, venait enfin de mettre un nom et un visage sur cet homme insaisissable. François Vérove, 59 ans, paisible retraité de la police et de la gendarmerie, marié, deux enfants.
Entre 1980 et 1988, 8 hommes disparaissent vers Mourmelon. L'ex adjudant-chef Pierre Chanal, soupçonné d'être l'auteur de ces disparitions, s'est suicidé avant son procès, laissant les familles dans l'ignorance.
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