Le collège de Samuel Paty porte plainte après des menaces
Après avoir reçu des menaces dans un message vocal, la principale du collège du Bois d'Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine, a décidé de porter plainte.

Deux mois après l'assassinat de Samuel Paty, l'affaire continue d'agiter les esprits. La principale du collège du Bois d'Aulne (Conflans-Sainte-Honorine), où enseignait le professeur décapité, a porté plainte après avoir reçu un message vocal "menaçant".
L'individu derrière ce message a accusé le collège de laxisme dans la défense du professeur décapité. La plainte a été déposée "pour outrage et menace de crime ou de délit contre personne chargée de mission de service public", a indiqué le parquet de Versailles. Une source proche de l'enquête en cours a, de son côté, précisé à l'AFP que ce message était constitué d'"un mélange d'insultes et de menaces" visant le collège et l'accusant, en substance, de laxisme dans la défense de M.Paty.
Le 16 octobre, Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie de 47 ans, a été décapité par un Russe tchétchène radicalisé, après avoir montré des caricatures du prophète Mahomet à ses élèves, dans le cadre de cours sur la liberté d'expression.
Début décembre, une enquête administrative de l'Éducation nationale a été publiée, restituant les événements survenus avant son assassinat. Le rapport conclut notamment que l'institution et l'établissement ont pris "des dispositions avec réactivité pour gérer le trouble". À l'inverse, l'avocate de la famille de M. Paty, Virginie Le Roy, a jugé que "les institutions", dont l'Éducation nationale, n'avaient "pas su protéger" le professeur.
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