Le 17 août 1976, en fin de matinée, une centaine de personnes s'agglutine devant le numéro 26 de la rue Saint-Louis en L'Île, dans le 4ème arrondissement de Paris. Tout ce monde attend devant la porte close d'un bureau de la Société Générale. Celle-ci a été cambriolée pendant le week-end du 15 août, deux jours où généralement la capitale est déserte. L'agence étant fermée le lundi, ce n'est que le mardi que le casse a été découvert.
La salle des coffres a été éventrée. Les 191 détenteurs de coffres ont été alertés un à un et priés de fournir un inventaire précis de ce qu'ils y avaient déposé. Les cambrioleurs sont passés par les égouts, ont pénétré dans le réseau souterrain à 300 mètres de l'agence en fracturant la porte métallique. 123 coffres ont été fracturés, une soixantaine ont été laissés intacts, sans doute par manque de temps.
Un casse réussi et d'autant plus stupéfiant qu'un mois auparavant le même scénario avait eu lieu en plein centre de Nice par un certain Albert Spaggiari. A Paris, les cambrioleurs ont laissé du matériel : des bouteilles d'oxygène, des bottes, des masques à gaz, un matelas pneumatique, des armes... La police judiciaire parisienne est à pied d'œuvre et constate que ce travail a été accompli dans les règles de l'art : pas d'indices, pas de témoins et pas d'empreintes.
Brendan Kemmet, journaliste et co- auteur du livre "Maghreb Connection" aux éditions Robert Laffont
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