La nuit du 5 août 1983, les policiers d’Avignon sont appelés d’urgence par une cliente d’un hôtel d’Avignon. Sept personnes ont été tuées par deux malfaiteurs. Un coffre-fort contenant des documents a été braqué. L’un a réussi à s’échapper, l’autre est arrêté. Il se nomme Jean Roussel. C’est un spécialiste des hold-up et des attaques à main armée. Il était signalé en cavale depuis quelques jours.
L’après-midi même, les enquêteurs retrouvent l’identité du deuxième malfaiteur. Jacques Gouttenoire, également connu des services de police. Le lendemain, son corps, criblé de balles, est retrouvé dans un canal de la région. "C’était devenu un boulet pour ses complices, il s’est blessé lors de la tuerie du Sofitel", souligne Pierre Fayolle, journaliste au Dauphiné Libéré et invité de l'émission.
Pour la police, un troisième est dans le coup. Un truand lyonnais est arrêté, mais la piste fait un flop. L’enquête s’enlise. "C'est un drame national", témoigne Michel Rosso, ancien journaliste à Marseille et invité de L'Heure du Crime.
Six mois plus tard, Jean Roussel est prêt à parler. Le truand explique que la véritable cible aurait été uniquement le consul de France de Sarrebruck (Allemagne). Il devait faciliter la sortie de France de certains truands en cavale, dont Jean Roussel, moyennant une contribution financière. Après avoir promis sa collaboration, le consul aurait refusé.
Le mystérieux troisième homme, dont il ne donne pas le nom, aurait abattu le diplomate. Roussel raconte qu'après le meurtre, Gouttenoire aurait "disjoncté". Il aurait abattu les employés et les clients qui auraient pu les reconnaître. La police prend les déclarations de Roussel avec des pincettes, car le consul de France a fait une halte imprévue dans cet hôtel d’Avignon.
Deux ans après la tuerie, Jean Roussel s’apprête à se rendre devant le juge lorsqu’il est victime d’une crise cardiaque et meurt sur le coup. Le témoin le plus important de la tuerie d'Avignon ne sera donc jamais jugé. Les enquêteurs mettront sur les épaules de ce malfrat toute la responsabilité du carnage.
En 1987, quatre ans après la tuerie du Sofitel, deux hommes de main poursuivis dans l'affaire comparaissent devant la Cour d'assises du Vaucluse. L’un d’eux aurait exécuté Jacques Gouttenoire. Il écope de 18 ans de prison. L'affaire se referme sur ce procès où aucune vérité n'a vraiment émergé. "Le fils de mon frère ne sera jamais pourquoi il est mort", conclut Geneviève Ahronian Servier, sœur de Jean Ahronian, l'une des victimes.
- Michel Rosso, ancien journaliste à Marseille et auteur du livre La tuerie du Sofitel, paru chez AZ éditions.
- Pierre Fayolle, journaliste au Dauphiné Libéré, a suivi l’affaire depuis le début.
- Geneviève Ahronian Servier, sœur de Jean Ahronian, l'une des victimes. Auteure du livre Nano mon frère ou la vie peu ordinaire du pianiste assassiné, publié aux éditions Le Manuscrit.
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