Disparition du vol MH370 : pourquoi les recherches reprennent ce mardi dans l'Océan indien

C'est l'une des plus grandes énigmes de l'histoire de l'aviation. Près de 12 ans après la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines au sud de l'Océan Indien, les recherches reprennent ce mardi 30 décembre. 

Le Boeing 777 devait relier Kuala Lumpur en Malaisie à Pékin le 8 mars 2014 mais il n'est jamais arrivé à destination, il a même fait demi-tour, selon les rapports de l'enquête. Le téléphone du copilote va brièvement borner à 1h52 du matin, avec une antenne relais située sur l'île de Penang. Différents radars militaires vont aussi détecter le MH370 au-dessus du détroit de Malacca. Le vol a donc fait cap au sud au lieu de se diriger vers le nord.

Ghyslain Wattrelos, a perdu sa femme Laurence et deux de ses enfants, Ambre et Hadrien, sur ce vol. Il ne croit pas à "ce demi-tour" et au fait que l'avion "ait continué à voler pendant 8 heures". "Si l'avion n'a pas fait demi-tour, c'est qu'il est tombé quand il a disparu. Quand on mène l'enquête, on s'aperçoit que dans cet avion, il y a un chargement qui n'est pas identifié et qui est bizarre. Il y a des personnages aussi assez étranges dans l'avion. Vraisemblablement, l'avion a été abattu parce qu'il y avait quelqu'un qui ne devait pas arriver à Pékin", estime-t-il sur RTL.

On ne peut pas accepter ce qu'il nous est dit, et il faut aller chercher la vérité.

Ghyslain Wattrelos

Quoiqu'il arrive Ghyslain Wattrelos continuera de se battre pour connaître la vérité, notamment pour son fils encore en vie, qui avait 20 ans à l'époque et qui ne se trouvait pas à bord du MH370. "Heureusement, il me reste un fils. À la fois, il faut montrer à son fils que la vie continue, et qu'on ne peut pas accepter ce qu'il nous est dit, et il faut aller chercher la vérité. Donc, je me lance dans cette enquête à corps perdu", explique-t-il.

Selon lui, les recherches qui démarrent ce 30 décembre n'ont pas lieu au bon endroit, mais sa théorie va complétement à rebours des enquêtes officielles. Si l'on part du principe que l'avion a fait demi-tour, le Boeing a continué à voler près de 8 heures, direction le sud de l'Océan Indien, après avoir coupé toute communication radio. Mais alors, qui est à la manœuvre à bord ?

"Cet avion a été piloté par quelqu'un qui savait piloter, parce que faire le demi-tour de nuit à haute altitude, ça nécessite des compétences de pilotage qui sont quand même avérées. On ne les a pas chez tout le monde, on les a surtout chez les pilotes. Maintenant, pourquoi avoir fini au milieu de l'Océan Indien ? Est-ce que c'est un suicide ? On peut avoir plein d'hypothèses, mais là, on est vraiment dans le système de l'hypothétique", indique Gilles Diharce, contrôleur aérien et auteur d'une enquête très poussée sur la disparition du MH370. 

Retrouver l'épave de l'avion, une étape indispensable

L'un des pilote auraient donc pu détourner l'appareil pour finir ses jours dans l'océan. Pendant ces 12 ans de mystère, une autre hypothèse émerge également : celle d'un détournement terroriste de l'avion par des passagers. Mais cette piste n'est pas privilégiée car il n'y a eu aucune revendication.

Des débris ont été retrouvés à l'été 2015, échoués sur des plages de la Réunion ou de Madagascar. Mais Ils n'ont pas permis d'en apprendre plus sur les causes et les raisons du drame. Selon Gilles Diharce, ces découvertes sont encore maigres. "On n'est pas tous d'accord sur l'interprétation qu'on peut en faire de ces débris. Comme on a certains débris qui sont assez petits, certains vont dire que ça prouve que l'avion s'est crashé à une très grande vitesse. Et quand on regarde d'autres débris, ça n'est pas si évident que ça. Retrouver l'épave, ça permettra de répondre à ces questions-là aussi", juge-t-il.

Ces zones d'ombres rendent donc indispensable la reprise des recherches. Elles débutent ce mardi 30 décembre sur un périmètre d'environ 15.000 km², au sud de l'Océan Indien, dans une zone qui n'a jamais été explorée, avec l'espoir de lever près de 12 ans de mystère.

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