La plateforme Booking épinglée pour "pratiques restrictives de concurrence"

Vous êtes peut-être passé par une plateforme pour réserver votre maison de vacances ou votre hôtel cet été. Booking, qui fait partie des géants du secteur, vient d'être épinglée par la répression des fraudes pour pratiques restrictives de concurrence envers les hôteliers français. 

La plateforme a désormais jusqu'au 31 décembre pour se mettre en conformité. Dans le cas contraire, elle risque une amende journalière de 69 millions d'euros. Dans les faits, une quarantaine de pratiques sont mises en cause. Et elles ont toutes un point commun : elles ne respectent ni le code du commerce, ni les règles européennes.

"Parmi ces pratiques, on a des algorithmes qui sont opaques, c'est-à-dire que quand vous faites une recherche sur une destination, les hébergements apparaissent dans un certain ordre et cet ordre est défini par un algorithme que personne ne connaît. Personne ne peut savoir pourquoi tel ou tel hébergement apparaît à telle ou telle position", assure Véronique Siegel, présidente nationale de l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie.

Autre reproche adressé à Booking : ses conditions générales qui sont peu précises et qui changent sans que les hôteliers en soient clairement informés. 

Si l'amende journalière peut paraître élevée, elle est logique, assure Véronique Siegel. "C'est bien un signe que les griefs soient importants. Bien évidemment, nous nous réjouissons de cette décision, parce que cela fait des années qu'on dénonce des pratiques qui ne vont pas dans le bon sens pour un commerce équitable", conclut-elle.

De son côté, Booking se dit en désaccord avec cette décision, mais assure travailler activement "pour dissiper les préoccupations".

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