L'IHU "coupable de graves manquements" : que reproche-t-on précisément à Didier Raoult ?

L'ANSM a affirmé mercredi 27 avril que les règles éthiques n'avaient "pas systématiquement été respectées" lors des essais cliniques menés par l'institut du professeur Raoult.

Le professeur Didier Raoult dans les couloirs de l'IHU de Marseille, le 3 juin 2020.

Crédit : Christophe SIMON / AFP

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Son nom est lié à la crise du coronavirus, mais désormais ses pratiques antérieures sont également mises en cause. L'Agence nationale de sûreté du médicament (ANSM) a sévèrement critiqué le professeur Didier Raoult mercredi 27 avril et pointé de graves manquements au sein de l'IHU, l'institut de recherche qu'il dirige à Marseille.

L'ANSM s'est en effet penché sur plusieurs essais cliniques menés au sein de l'IHU. Selon l'instance, les équipes de l'IHU se sont affranchis des règles pendant des années et à plusieurs reprises. Elle évoque par exemple cet essai mené en 2010 sur des enfants atteints de gastroentérites, lors duquel des prélèvements rectaux auraient été effectués sans avoir systématiquement et au préalable recueilli le consentement des parents.

Autres exemples, l'IHU aurait engagé des essais cliniques sans avoir obtenu la validation d'un comité indépendant, pourtant obligatoire, à plusieurs reprises, ou encore fourni un faux document pour justifier un de ces essais.

Pour toutes ces raisons, l'instance sanitaire lance des sanctions administratives, tout d'abord pour mettre un terme à ces essais entamés irrégulièrement. Elle saisit aussi la justice pour essais cliniques irréguliers. L'ANSM précise par ailleurs que son enquête se poursuit concernant encore d'autres essais cliniques menés plus récemment au sein de l'IHU de Marseille.

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